Plus de voiture diesel ou essence sur notre continent ? Ce n’est pas de la science-fiction mais bel et bien une vision de la Commission Européenne. Plus de carburants fossiles ni pétrole brûlés sur nos routes d’ici 2050. Voilà qui va plaire à certains, mais ….
Un continent 100 % voitures propres
Réduire l’encombrement routier et surtout, considérablement alléger l’empreinte carbone de l’Europe, voilà l’ambition d’un continent sans voiture à carburant fossile, brossée dans un « livre blanc » sur les transports.(1)
Planetoscope : l’émission de CO2 par les transports en Europe
La vision de l’Europe décrit donc un avenir qui sort progressivement nos véhicules polluants de nos routes pour les remplacer par des véhicules circulant au sein d’un vaste « espace de transport unifié« .
Il ne s’agit pas seulement d’éliminer voitures et camions roulant à l’essence ou au gaz oil mais également, voire surtout, de booster l’économie européenne par des investissements dans des infrastructures de transports alternatifs et propres.
L’avion dans le collimateur pour les courtes distances
La commission aimerait aussi bannir de notre ciel les courts courriers et proscrire les vols de moins de 300 km : il s’agira alors de les remplacer notamment par le train. Ou bien par des systèmes de transport intelligents pour les transports terrestres et les voies navigables (ERTMS, ITS, RIS, SSN et LRIT1)
Les objectifs du livre blanc Transports
Les principaux objectifs à atteindre d’ici à 2050 :
supprimer les véhicules à carburant traditionnel dans les villes ; porter à 40 % la part des carburants durables à faible teneur en carbone dans l’aviation et réduire d’au moins 40 % les émissions dues au transport maritime ; faire en sorte que 50 % du transport routier de passagers et de fret sur moyenne distance s’effectue par voie ferrée et par voie navigable ; obtenir une réduction de 60 % des émissions liées aux transports d’ici le milieu du siècle.
Une utopie ou une ambition réaliste ?
Le Commissaire européen, porteur de ce projet, est conscient qu’il s’agit d’une « vision très radicale et d’objectifs très ambitieux », mais il le croit possible.
« On parle d’un investissement de 1,5 milliards d’euros. « Il ne sera ni facile ni bon marché de changer en profondeur les habitudes de circulation de tout un continent, mais selon le Commissaire, cité par The Independent :
« Faire changer nos habitudes n’est pas une option ; continuer comme si de rien n’était non plus. Il est possible de briser la dépendance au pétrole de notre système de transports actuel sans en affecter ni l’efficacité ni la mobilité des gens. On a devant nous un rapport gagnant – gagnant« .
Le patron de l’Automobile club britannique est sorti de ses gonds : selon lui, le Commissaire européen nous parle de « revenir à l’âge des ténèbres et a totalement perdu le nord« .
Et certes la vision est ambitieuse et étonne, mais ne serait-pas plutôt ceux qui refusent de regarder où nous mène la croissance de la consommation de pétrole qui se voilent la face ?
Refuser, ne serait-ce que de songer, remettre en cause notre modèle de circulation et notre voiture à essence chérie, n’est-ce pas plutôt l’attitude de l’autruche, un volatile pas connu pour son sens de l’audace ni sa vision.
Alors, les routes d’Europe sans pétrole dans 40 ans … on y croit ou pas ?
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(1) Le livre blanc sur les transports est intitulé « Feuille de route pour un espace unique européen des transports » présenté par le Commissaire européen aux Transports Siim Kallas.
Rédigé par Jean-Marie
ca fait des années que rouler sans essence « serait » possible, si le gouvernement n’avait pas un intérêt économique lié au pétrole
Commençons par supprimer les camions des routes et autoroutes = moins de morts et moins de pollution.
En attendant l’électrique autonome, pourquoi pas le GNV avec le compresseur à la maison.
Ils font rigoler fortement avec leur calcul des coûts (1,5 milliards d’euros)!
Cela ne peut pas se calculer…