Séduit par leur démarche, ConsoGlobe a décidé de suivre Benjamin et Emeline tout au long de leur périple d’un an et demi à la découverte d’acteurs oeuvrant pour une répartition équitable d’une ressource en voie de disparition et toujours source de conflits : l’eau.
En ces périodes festives, nos 2 aventuriers nous font découvrir le Danube :
Cela fait maintenant 1 mois et demi que nous sommes partis sur la route des grands projets hydropolitiques. Une belle aventure… Certaines de nos rencontres ont été marquantes, et la bonté et la gentillesse gratuite des personnes sur notre chemin absolument incroyable.
Source photo : Nathalie Jouat, oceko.info
Le Danube, fleuve le plus international…
C’est le fleuve qui traverse le plus grand nombre de pays : 18 au total se partagent le bassin du Danube (voir la carte). Le Danube est un des meilleurs exemples de coopération transfrontalière autour de l’eau au monde. Quels sont les paramètres qui déterminent cette coopération ?
Source : Preparé par l’AFDEC pour le World Water Assessment Programme © UNESCO, 2006
Le premier paramètre est l’Union Européenne qui joue le rôle d’ombrelle institutionnelle pour le bassin. Même si tous les pays du Danube n’en font pas encore partie (Serbie, Bosnie, Croatie…), tous ou presque souhaitent se mettre sur la voie de l’accession à plus ou moins long terme. Et pour montrer leur bonne foi, quoi de mieux que d’appliquer les directives européennes ?
Source : IWA 11th International Specialized Conference on Watershed & River Basin Management, 4-5 September 2008, Budapest
En deuxième lieu, l’histoire a également fait son oeuvre. La coopération sur le Danube a commencé il y a de nombreuses années déjà. Deux commissions de bassin s’occupent en réalité de la gestion de ses eaux : la « Danube Commission », créée à Belgrade en 1948, qui gère les activités liées à la navigation et l’ « International Commission for the Protection of the Danube River (ICPDR) », créée à Sofia en 1994, qui s’occupe des aspects environnementaux et de management de la ressource.
Tous les bassins n’ont pas de structure de la sorte, et cela représente un frein énorme dans de nombreux domaines tels que l’échange de données, la standardisation des analyses ou la communication entre acteurs.
Enfin, le fait de posséder un tel cadre institutionnel permet aux pays riverains du Danube de lever d’importants financements d’organisations internationales (GEF, UNDP, Banque Mondiale….) ou de donneurs bilatéraux (Suède, Norvège, Canada, Commission Européenne …). Cet apport financier est prépondérant dans la réalisation des projets.