Suite du point de vue sur l’impact du réchauffement du notre planète.
(Retour à la première partie)
La planète n’aurait que faire, à son échelle de temps, des dispositions législatives ou pratiques pour protéger le climat.
A quoi servent nos efforts écologiques et les éco-gestes ?
De quoi, selon lui, nous décourager dans nos efforts citoyens : rien ne servirait de choisir un réfrigérateur Triple A, de conduire une voiture hybride ou électrique, ou de débrancher vos appareils électroniques.
« A la fin, le résultat sera exactement le même ».
« Un jour, tous les carburants fossiles qui étaient dans le sous-sol auront été brûlés. Ensuite, pendant un millénaire la planète s’occupera de dissoudre la plupart de ce gaz carbonique, de éliminer dans les océans. »
A la fin de ce processus, le niveau de C02 atmosphérique sera revenu à un niveau quasi identique à celui d’aujourd’hui.
- A ce jour les océans ont dissous dans leur masse 40 fois plus de gaz carbonique que l’atmosphère n’en contient,
- Cela représente un total de 30 000 milliards de tonnes, soit l’équivalent de 30 fois les réserves mondiales de charbon.
Puis, dans quelques dizaines ou centaines de milliers d’années, l’excès de carbone sera transféré et incorporé dans les roches, puis finira, in fine, par restitué jusqu’à un niveau de concentration qui était celui avant l’apparition de l’homme
Cela représente une éternité à l’échelle de l’histoire humaine mais un clin d’oeil à l’échelle géologique de la planète.
C’est la perte de biodiversité qui inquiète vraiment
C’est comme si, selon Laughlin, il existait un mécanisme de régulation naturel qui détermine le niveau « naturel » de C02, celui qui prévalait avant les hommes, leurs industries, leurs voitures, leurs pollutions.
- « La machinerie photosynthétique des plantes semble optimisée » pour fonctionner à ce niveau naturel de C02 atmosphérique,
- La plupart des modèles climatiques, même les plus pessimistes, prévoient
une hausse du C02 et de la température d’une durée d’un millénaire suivie par une lente descente glaciale vers des niveaux pré-humains.
Laughlin pense que les hommes peuvent certes « causer des dommages à la planète qui peuvent se faire sentir pendant des durées géologiques » mais surtout du fait de la perte de biodiversité.
En effet, les disparitions d’espèces, contrairement aux hausses des taux de C02 dans l’atmosphère, ne sont pas réversibles. La planète n’a pas fait réapparaître les dinosaures.
Les extinctions d’espèces massives qu’on connait aujourd’hui ne sont pas réversibles
- Une plante sur 5 seraient en train de disparaître,
- Les poissons seraient menacés de disparition de nos océans,
- 20-30 % des espèces recensées au niveau mondial ont un haut risque d’extinction si le réchauffement global dépasse 1,5 à 2,5°C. (source : WBCSD, 2008), etc…
Les extinctions d’espèces actuelles sont surtout dues à la très forte pression démographique sur l’environnement ; destruction des habitats naturels, pesticides, etc
il est possible de calculer un taux d’extinction global, qui correspond à la proportion d’espèces qui disparaît pendant un
intervalle de temps donné. Au cours des 65 derniers millions d’années,
le taux d’extinction moyen a tourné autour d’1 extinction par an pour 1million d’espèces.Mais aujourd’hui il serait 100 fois supérieur !
Or, pour stopper les extinctions de notre époque, il faudrait significativement réduire la population mondiale.
Cela ne se fera pas, évidemment.
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Sur l’attitude à avoir sur le réchauffement, une thèse assez proche : Réchauffement : ne pas résister
il est vrai que la planète s’en fout, elle a subi bien d’autre choses.
Mais pas nous, nous vivons dans un système stable à quelque degré près et s’il varie trop, nous disparaîtrons. A 5 ou 6° C de différence sur la moyenne, nous serons obliger de changer radicalement nos lieux et modes de vie. A plus, nous aurons de gros problèmes !