Quelle est la deuxième production mondiale après le pétrole ? La boisson qui a le don de retarder notre sommeil : le café . Cette matière première fait ainsi vivre de20 à 25 millions de familles dans plus de 50 pays en développement et sur plus de 5 millions d’exploitations.
Mais, à l’image du thé, sa culture n’est pas sans conséquences sociales et environnementales pour les pays producteurs :
- Les conditions de travail des ouvriers sont dans beaucoup de pays indécentes : pauvreté, exploitation des femmes, protection sanitaire inexistante…
- De nombreux arbres, qui abritaient les plantations de caféiers, ont été abattus dans les grands pays producteurs comme la Colombie, le Mexique, les Caraïbes ou en Amérique centrale.
Résultats : les pesticides et les engrais sont toujours plus utilisés, la biodiversité menacée : le nombre d’insectes, d’oiseaux et de plantes se réduit toujours plus, de même que les plantes qui contribuent à la richesse des sols.
Autre problème majeur : le suremballage . Un problème amplifié par la consommation croissante des dosettes qui représente aujourd’hui 15 % du marché du café en France.
Or leur utilisation produit environ dix fois plus d’emballage et de déchets que celle de paquets classiques ! De nombreuses marques utilisent de la cellulose censée rendre les dosettes biodégradables mais elles doivent être plastifiées pour préserver toute la saveur du café. Or le plastique est loin d’être biodégradable…
Le café, une culture plurielle
Il existe près de 80 espèces de caféier dont la culture et la qualité des grains vont donner d’innombrables variétés de café. Les deux espèces les plus cultivées sont l’arabica et le robusta :
- L’Arabica : représente de 60 % à 70 % de la production mondiale, avec plus de 200 variétés différentes telles le Bourbon, le Moka ou le Typica.
Le Robusta : représente de 30 % à 40 % de la production mondiale et essentiellement cultivé en Afrique, au Brésil et en Asie du Sud-est. Plus résistant, il donne des cafés plus puissants et plus amers que l’Arabica, mais la variété de ses arômes est moindre. Il est surtout utilisé pour la production de café instantané. Le Robusta est également plus caféiné que l’Arabica.
Deux autres espèces sont également commercialisées mais à très petite échelle : le Liberica et l’Excelsa.
Une alternative : le café équitable
Saviez-vous que, dans les années 1990, un tiers des 30 milliards de dollars américains générés par le café revenait aux pays producteurs. Aujourd’hui, leur revenu représente 5,5 milliards de dollars seulement sur 70 milliards, soit moins de 10 % selon l’Organisation internationale du café (OIC).
Vous pensez désormais culpabiliser en buvant votre café matinal ? Laissez-vous tenter par le café équitable ! En consommant « équitablement » , vous contribuez à améliorer les conditions de vie des producteurs… et faîtes un geste pour l’environnement !
Le café équitable, un produit… trop cher ? Il représente un surcoût d’un centime d’euro par tasse de café en moyenne… Son prix équivaut à celui des grandes marques nationales !
Le café peut être considéré comme le « produit phare » du commerce équitable : premier produit labellisé par l’organisme certificateur Max Havelaar, il représente plus de la moitié des ventes portant son label.
Sachez que plus de 30 % du café labellisé Max Havelaar est certifié biologique. Mais il ne représente encore que 5 % du chiffre d’affaires total en France…
Et attention aux marques « profiteuses » ! Pour se refaire une image ou augmenter leur vente, de nombreuses enseignes (grande distribution, géant de l’agro-alimentaire) ont lancé leur propre marque « équitable » mais leur labellisation et les informations données sur la production des produits se prêtent souvent à confusion.
Même si elles oeuvrent en faveur du développement durable, des ONG comme Rainforest Alliance qui certifient certaines marques de café ne rentrent pas dans le cadre du commerce équitable. Référez vous aux labels dont le sérieux est reconnu.