Nous pensons souvent que manger bio, c’est manger écolo. Instinctivement, on aura donc tendance à dire que oui, manger un produit bio est plus écolo qu’un produit non-bio…C’est souvent vrai mais peu-être pas systématique.
Manger bio, c’est quoi ?
Manger bio c’est se nourrir de produits qui ont été cultivés en absence d’engrais chimiques, de pesticides ou autres phytosanitaires et dans un sol non contaminé (par des métaux par exemple).
La teneur en vitamines, minéraux et oligo-éléments des fruits et légumes dépend de facteurs comme la variété cultivée ou le sol duquel il a puisé les éléments qui le constituent.
En fait, plusieurs raisons nous poussent à vouloir manger bio. Tout d’abord, il y a la question de la santé. En effet, les produits bio contiennent plus de vitamine C, la viande et le lait bio contiennent moins d’acides gras saturés et plus d’oméga 3. Ainsi, manger bio c’est manger sainement dans l’esprit de la plupart d’entre nous.
Mais si nous mangeons bio, c’est aussi dans l’idée d’opter pour une démarche respectueuse de l’environnement.
Toutefois, si nous allons dans une coopérative bio, on s’aperçoit que la plupart des fruits et légumes proviennent de contrées lointaines… quand aux plats préparés, ils peuvent venir du bout du monde. Alors comment consommer bio tout en étant écolo ?
Une laitue bio qui a voyagé 5 000 km avant de se retrouver dans votre assiette est peut-être moins « écolo » qu’une laitue, cultivée de façon conventionnelle, qui provient d’un producteur local…
En effet, qui dit distance, dit consommation d’énergie. De plus, les produits agricoles bio semblent trouver preneur tout d’abord sur les marchés locaux. Cela s’explique sans doute par le fait que ce type d’agriculture est l’oeuvre, en grande partie, de petits producteurs.
- Pas moins de 79 % des légumes bio parcourent moins de 160 km de la ferme à la table d’après le ministère américain de l’Agriculture.
- En revanche presque 50 % des produits animaux bio, incluant les oeufs et les produits laitiers, voyageraient sur plus de 800 km6.
Nous savons aujourd’hui que la production bio française n’est pas en mesure de satisfaire l’ensemble de la demande. Certains peuvent consommer bio tout en étant écolo en se fournissant dans une AMAP locale, mais comme il n’y en a pas pour tout le monde, il faut bien importer une certaine quantité de produits bio pour approvisionner les autres.
Mais comme nous venons de le constater, manger des produits bio originaires du bout du monde, c’est manger des produits qui ne respectent pas la planète pendant le transport…
Comment faire ? Alors que la demande de produits bio continue de grandir, le développement de la filière bio en France reste lente. Un constat est donc indéniable : tandis que la prise de conscience sur la qualité de l’alimentation et l’impact de celle-ci sur l’environnement se généralise, les pouvoirs publics hésitent toujours à promouvoir la filière bio de façon officielle et pertinente.
Une vérité navrante d’autant que la transition vers le bio nécessite un long processus. La grande majorité des sols étant saturés de produits phytosanitaires, passer au bio débute nécessairement par le “nettoyage” du sol.
Il faut attendre plusieurs années avant que le sol puisse permettre la culture biologique. C’est donc maintenant qu’il faut agir.
Manger écolo, c’est quoi ?
Manger écologique c’est le souci du respect généralisé et la minimisation de l’empreinte écologique humaine. Ce, durant toute la chaîne de consommation : de la production jusqu’à la fin de la vie du produit.
Les légumes qui ne sont pas « parfaits » pour les étalages de supermarchés ne sont parfois pas revalorisés parce que ce n’est pas assez rentable, voilà une situation complètement anti écolo.
Nos habitudes de consommation sont donc à revoir, et ce, depuis le début du processus. En plus d’être net de produits chimiques pour soi et pour la planète, comme le bio, la production écologique se soucie d’entraîner le minimum de CO2.
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