Vous arrivez dans une grande ville, vous êtes pressé et n’avez pas le temps de vous perdre dans les transports en commun. Vous optez alors pour la solution la plus pratique mais loin d’être la plus économique et écologique : le taxi… De quoi culpabiliser en voyant les kilomètres sur le compteur défilés…
Soyons optimistes : afin de réduire leur impact environnemental, certaines enseignes ont décidé d’intégrer des véhicules hybrides à leur flotte de taxis. Petit voyage à Londres et Paris, en passant par les U.S.A, pour découvrir ces initiatives vertes.
Londres plante ses « tomates vertes »
Les premiers taxis écolo ont fait leur apparition à Londres en mars 2006 avec la fondation de la compagnie « Greentomatocars » . Facilement repérables avec leurs logos en forme de tomates vertes cerclées de jaune, ces taxis circulent principalement dans le centre et l’ouest de la capitale anglaise en dégageant 50 % de CO2 de moins que les célèbres « black cabs » londoniens.
Et pour cause : ce sont des Toyota Prius, sans doute les modèles hybrides les plus connus sur le marché automobile.
Une innovation écologique mais aussi économique :
Une course entre le centre-ville et l’aéroport d’Heathrow coûte 35 livres (53 euros) moins que ce que demande un taxi traditionnel selon Greentomatocars.
Quand Paris imite sa « meilleure » ennemie…
Ayant sans doute vu le succès des « tomates vertes » londoniennes, l’entreprise G7 s’est également mis aux « taxis écologiques » se donnant pour objectif de réduire ses émissions de gaz à effet de serre (GES) d’environ 25 % d’ici à 2012.
Une première flotte de taxis verts a ainsi été lancée en octobre 2007 avec 28 Toyota Prius, mais aussi quatre prototypes en test :
- Deux Peugeot 307 roulant au diester (mélange de gazole et d’éthanol) dont le lancement commercial est prévu en 2010.
- Deux Cleanova III, les voitures 100 % électriques (200 km d’autonomie) de la SVE (Société de Véhicules Electriques) (Groupe Dassault).
Comme ses voisins londoniens, l’entreprise a mis en place une formation à l’éco-conduite pour les chauffeurs locataires de ses taxis, ce qui doit apporter une réduction supplémentaire des GES de 4 %.
Et les premiers résultats sont également prometteurs : cinq mois après, plus de 60 Toyota Prius circulent dans les rues de Paris. D’ici cinq ans, G7 espère mettre en circulation 1.000 véhicules « propres », soit 20 % du total des taxis circulant sous l’enseigne.
Surfant sur cette vague écolo, la Ville de Paris a décidé d’accélérer le mouvement : elle a annoncé la mise en place d’une subvention de 3000 euros pour l’achat de véhicules hybrides qui émettent moins de 120g de CO2 par km. Une proposition qui devrait encourager les 15.600 véhicules circulant dans Paris à rouler plus propre.
Une moto-taxi écolo !
En juillet 2008, Citybird, a lancé Electricity transport, un service de moto taxi avec des véhicules 100 % électriques pour les déplacements parisiens.
Avec une flotte à 80 % composée de Maxi Scooter Suzuki qui ne rejettent « que » 125g CO2/km, Citybird permet à ses clients de se déplacer en émettant 50 à 70 % de CO2 en moins qu’un taxi traditionnel.
Pour un meilleur contrôle des rejets en CO2, ces scooters sont renouvelés tous les huit mois environ.
Depuis janvier 2008, Citybird compense intégralement les émissions de CO2 de sa flotte et de son fonctionnement administratif.
Même aux Etats-Unis !
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