Effet de la spécialisation et de la mondialisation de l’économie, selon l’Institut national de la recherche sur les transports et la sécurité, le jean que vous trouvez dans votre hypermarché parcourt 27 700 km avant d’arriver dans les rayons.
Le jean, un vagabond dans la mondialisation
Avec du coton de Samarkand en Ouzbékistan, acheminé au Niger pour être filé et tissé puis transporté sous forme de toile au Bengladesh pour être assemblé avec boutons, étiquettes et rivets, eux-mêmes importés de Chine, Thaïlande et Corée du Sud, le Jean fait un incroyable périple.
Il sera ensuite acheminé en bateau vers Le Havre, 71 jours après le début du périple, puis livré en camion en hypermarché. Cette débauche de kilomètres, d’énergie consommée et d’émissions de C02 permet de réaliser des petites économies à tous les stades de la fabrication.
Cela est favorisé par le fait que le transport maritime ne coûte pas grand-chose : le voyage du pantalon en cargo de la Chine jusque la France ne revient qu’à 20 centimes, soit environ 6 % de son prix d’achat sur place (3€), et 1 % de son prix de vente public (20 €).
>>>C’est à ce prix là et à ces conditions que le consommateur qui craint la pollution et le réchauffement, bénéficie de vêtements – comme d’électronique et de bien d’autres choses – qui sillonnent la planète avant d’être achetés. Source : capital mars 07
Le luxe voyage aussi
Le fameux Carré Hermès, vendu 260 euros, est bien tissé et imprimé en France en Rhône-Alpes, mais il est expédié à Madagascar pour que des ouvrières puissent coudre son ourlet en rond sur ses bords. Ces 56 jours de mer restent rentables car la main d’oeuvre malgache ne coûte que 30 € par mois, soit l’un des tarifs les plus bas du monde.
- Les flacons de parfum Burberry sont fabriqués en France mais sont décorés à Shangaï.
La lingerie Body One est elle aussi très cosmopolite pour rester compétitive en termes de prix. Jusqu’en 2005, les strings, soutiens-gorge et autres pièces provenaient de tissus italiens qui étaient taillés et cousus en Bulgarie avant d’être brodés à la main au Vietnam puis ornés de dentelles dans des ateliers en Turquie. Puis, les Chinois ont récupéré l’ensemble de la production et produisent dentelles, tulles, broderies à un prix qu’on ne peut atteindre ailleurs…
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Bravo, sauf qu’acheter le coton de l’Ouzbekistan c’est financer un dictateur qui regne sans partage et dans la terreur (torture omniprésente dans les geoles ouzbèques, Andijan, mai 2005, pas d’opposition ni de medias independants, opposants assassinés)sur un pays dont les citoyens, des 6 ans, doivent ramasser l’or blanc, le coton. Il faudrait peut etre le mettre ds l’article!