Une montre écolo pour mesurer la pollution !

Rédigé par Consoglobe, le 10 Jan 2009, à 13 h 06 min
Afin de déceler au mieux la pollution de l’air, quelques villes de la région parisienne vont tester des "montres vertes" au cours de l’année, dans le cadre d’une réflexion sur la ville à l’heure du numérique.

Sur chaque bracelet distribué aux citoyens, seront intégrés une puce GPS, un capteur de CO2 et un capteur de bruit pour traquer la pollution sonore.

Ainsi, présentant jeudi à la presse le programme "Ville 2.0" lancé en 2006, la Fing (Fondation Internet Nouvelle Génération), a indiqué que la "montre verte" permettra de "multiplier le nombre de capteurs environnementaux".

D’ici la fin de l’année, une "montre verte" devrait donc équiper les poignets de Franciliens, des habitants de Paris intra-muros, des employés municipaux de Montreuil et des chercheurs ou étudiants de Saint-Denis.

"Au lieu de recevoir des informations descendantes sur la qualité de l’air, les citadins auront l’impression de participer à la défense de l’environnement en faisant remonter des données", a précisé Daniel Kaplan, délégué général de la Fing qui rassemble des entreprises, des chercheurs, des collectivités locales et des administrations.

  • Le but ultime du projet est de changer la manière d’envisager la "ville durable".

Selon la Fing, l’organisme de surveillance de la qualité de l’air Airparif compte actuellement 60 capteurs en région parisienne. "Nous voudrions accroître par mille le nombre de ces capteurs dans la ville, pour compléter les mesures d’Airparif", a expliqué M. Kaplan.

  • Airparif a déjà effectué des expériences de ce type en 2007 en équipant des particuliers d’un collier mesurant trois types de polluants.

"Il ne s’agit pas d’opposer un système à l’autre. Avec ce projet, nous voulons montrer que les citadins peuvent devenir co-producteurs des services urbains", a affirmé Thierry Marcou, responsable du programme Ville 2.0.

Paris sous la pollution

A un rythme prévu à l’avance, ou bien à la demande, la montre prendra des mesures et les communiquera à une plateforme commune "Citypulse". Les données recueilles seront rendues anonymes pour préserver la vie privée de chacun, précise la Fing.

  • Les quinze premiers prototypes seront disponibles en juin 2009.

Le projet est également porté par le laboratoire universitaire Citu (Paris 1 et Paris 8) et Altran, Orange et SFR font partie des entreprises partenaires.

Les données environnementales recueillies seront de qualité moyenne car les capteurs sont conçus pour être légers et ne pas nécessiter de maintenance,admet la Fing. La plateforme permettra d’approfondir par recoupement les données reçues.

Le projet est développé simultanément aux Pays-Bas mais les Néerlandais ne devraient pas utiliser une montre comme support des capteurs mais plutôt une écharpe, selon M. Marcou.

Dans un premier temps, l’objectif est de distribuer au moins 200 montres par ville où le système sera expérimenté. C’est déjà le cas, hors des frontières de la France, à Londres, New York ou encore San Francisco.

  • L’objectif est également de produire et partager un retour d’expérience en vue d’une extension du projet.

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Article rédigé par Elwina, janvier 2009

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