Révolution verte dans le nettoyage à sec : des pressings responsables ont enfin décidé d’en finir avec la méthode (malheureusement) la plus répandue qui utilise du perchloréthylène, solvant qualifié de cancérigène probable.
Le nettoyage à sec, trop polluant
Un nettoyage à sec traditionnel est très impactant sur l’environnement et de plus, il ne fait que traiter les fibres en surface. Les nouvelles générations de nettoyage écologiques, les pressings écolo, pratiquent un lavage à l’eau avec des produits biodégradables qui garantissent un résultat de haute qualité avec un nettoyage au coeur de la fibre.
Outre le perchloréthylène, les détachants utilisés par les pressings traditionnels sont bien souvent eux aussi des produits toxiques.Des substances toxiques qui se retrouvent dans les rejets d’eaux usées…
Autre avantage, comme ils ne sont pas soumis à la norme 2345, très contraignante, les magasins de nettoyage écolo peuvent s’installer sans ventilation spéciale et sans nuisances (et donc sans déclaration préalable à la préfecture).
Le pressing écolo est né
Plusieurs chaînes de pressing écolo sont nées : notamment GreenEarth, Baléo, NaturelH2O, Aqualogia ou Sequoia.
GreenEarth, un solvant biodégradable
Encore peu utilisée, la technologie de nettoyage à sec GreenEarth, nouvelle technologie écolo venue des États-unis, dont la société Sequoia, créée en janvier 2009, détient la licence d’exploitation pour la France. Elle pourrait s’avérer être une alternative beaucoup moins polluante au traditionnel « perchlo » utilisé dans près de 90 % des pressings en France et pourtant des plus nocifs (voir encadré ci-dessous).
En quoi consiste-t-elle ? Il s’agit d’une solution de silicone D5, dans laquelle sont baignés et nettoyés les textiles, et qui est renforcé par des lessives biodégradables, qui assurent la finition du nettoyage.
Composant chimique que vous pouvez retrouver dans certains produits cosmétiques (shampoings, déodorants, etc.), le silicone D5 (Decamethylpentasiloxane) est en fait de la silice liquéfié (du sable), qui se présenterait, selon les mots de la société Sequoia, sous la forme « d’un liquide doux, incolore et inodore« .
Cette solution est présentée comme 100 % écologique et non toxique : dans la nature, le silicone D5 se dégraderait par photosynthèse en 60 jours et à 90 % en sable.
Pour comparaison, le perchloréthylène serait 107 fois plus volatile que le GreenEarth®.
Ainsi, pour ouvrir un écologique dans les règles, il faut essayer de respecter celle-ci.
Les inconvénients de GreenEarth
Quelques inconvénients sont tout de même à prendre en compte :
- seuls 14 pressings en France utilisent aujourd’hui cette nouvelle technologie…
- ce procédé n’a toujours pas obtenu de label écologique aux États-Unis et le Canada l’a classé comme substance «préoccupante pour l’environnement»,
- il est inflammable et l’on manque encore de recul sur ses effets secondaires.
On soupçonne cette substance cancérigène d’être à l’origine de multiples pathologies : cancers, hépatites, troubles neurologiques, asthme, insuffisance respiratoire.
Le pressing, des risques de cancer ?
Le perchloréthylène ou tetrachloréthylène est utilisé dans 90 % des pressings de nettoyage à sec en France. Or il est qualifié de « cancérogène probable » par le Circ (Centre international de recherche sur le cancer) !
- Si des cancers du foie et des reins ont été prouvés chez les animaux de laboratoire, les données épidémiologiques confirment cet effet cancérogène sur ces deux mêmes organes chez l’homme, ainsi que sur l’oesophage, la vessie ou le col de l’utérus.
- Dans l’Union européenne, le perchlorétyhlène est classé comme « nuisible à la santé » et « dangereux pour l’environnement ».
- Contrairement aux Etats-Unis, la France continue d’autoriser son utilisation et quelque 5 000 entreprises de nettoyage à sec émettent 8 200 tonnes de perchlo chaque année dans l’air, surtout dans les zones résidentielles.
- L’utilisation de ce solvant peut également entraîner, en cas d’équipement déficient ou de mauvaise pratique, une pollution des eaux.
Le nettoyage au siloxane
Le nettoyage au siloxane n’est pas tout à fait écolo mais assez répandu aux USA et en Angleterre. C’est la fabrication du siloxane, qui est un composé du silicium, qui fait qu’il n’est pas tout à fait « vert ».
En revanche, contrairement au perchlo, le siloxane ne pose pas ou peu de problème de santé pour l’homme, et il est bien moins polluant. Autre avantage, les appareils utilisant le Siloxane sont d’habitude moins gourmands en eau et en électricité. La chaîne de pressing Séquoia, utilise ce procédé de nettoyage GreenEarth.
*
La suite > Les autres alternatives au perchloréthylène
bonjour, j’ai confié pour nettoyage à votre établissement SEQUOIA Volontaires, 24, rue des Volontaires 75015 PARIS, une couette le 20 juin 2015. Je précise qu’il est indiqué sur le tiquet couette synthétique alors que cet article est en laine. Je n’ai retiré cette couette que la semaine dernière, première semaine d’octobre. N’en n’ayant pas un besoin immédiat, je n’ai sorti la couette de son emballage qu’au début de cette semaine et j’ai eu la très désagréable surprise de constater que l’intérieur n’avait plus aucun volume comme si la laine avait été bouillie: elle est dont hors service. Il a été répondu à ma réclamation que le délai de trois mois ayant été dépassé, ma plainte n’était pas recevable cue je ne trouve pas recevable car ce n’est pas pendant cette période excédentaire que la détérioration s’est produite. Je serais sensible au fait que quelqu’un de votre société reprenne en compte ma réclamation avec tout le sérieux nécessaire.
Je suis sur la reprise d’un pressing nettoyage à sec avec des machines ancienne génération qui utilise des produits (dangereux pour l’homme?)après avoir consulté tout ces messages j’hésite à me lancer
Merci de me conseiller sur les nouveaux procédés
Je peux enfin faire nettoyer mes vêtements au pressing bio et je n’ai plus d’allergie. 🙂