Dans ce guide intitulé « Environnement : comment choisir ma banque ? 2008/2009 », établi en partenariat avec l’association Consommation Logement et Cadre de Vie (CLCV), les consommateurs connaîtront quelles banques sont engagées dans des projets aux « impacts sociaux et environnementaux lourds ».
Ethique et développement durable : les banques ne se valent pas
Selon Les Amis de la Terre, organisme très engagé, La Nef et le Crédit Coopératif sont les deux seuls groupes de banque aux impacts positifs.
En effet, La Nef est la seule institution financière à avoir pour ordre de financer uniquement les projets à caractère environnemental, social et culturel. Elle est également la seule à publier annuellement la liste des projets qu’elle finance avec le montant du prêt accordé et une description des activités financées.
Trois groupes de banque sont mentionnés dans ce guide. Le premier est consacré aux conséquences positives sur l’environnement, le second est le groupe à risques modérés dont font partie La Banque Postale, la Banque Populaire, la Caisse d’Epargne et le Crédit Mutuel-CIC.
Et enfin le dernier groupe, celui « des plus risquées » pour lesquelles les Amis de la Terre évoquent des recommandations précises. Parmi ce dernier groupe nous trouvons notamment, le Crédit Agricole et la Société Générale. Elles font partie des banques internationales les plus importantes de par leur activité de banque de financement et d’investissement, et sont chacune impliquées dans plus d’une dizaine de projets controversés à travers le monde.
Cette analyse à pour objectif d’informer les citoyens de l’utilisation qui est faite de l’argent qu’ils confient à leur banque, et les inciter à modifier leurs pratiques.
Yann Louvel, chargé de campagne Finance privée aux Amis de la Terre, résume les résultats obtenus : « Les grandes banques de réseau françaises ont des activités et des métiers extrêmement diversifiés, aux impacts aussi disparates. Les analyses que nous avons menées ont permis de distinguer trois groupes de banques bien différents en fonction des impacts induits par leurs activités ».
Les études réalisées montrent que les banques françaises, via leurs investissements, sont loin d’être des modèles en ce qui concerne la protection du climat. Ainsi, les investissements des banques dans le domaine des énergies renouvelables sont en moyenne dix fois moins importants que ceux concernant les énergies fossiles.
Le guide propose notamment un descriptif du fonctionnement des banques françaises, aide au changement de banque, conseille pour le financement de sa maison écologique et évoque le caractère scandaleux de certains projets financés par les banques…
Placements solidaires – le saviez-vous ?
Les placements solidaires, qui financent des projets d’insertion économique, ont atteint en 2006, 1.271 milliard d’euros pour 272 000 souscripteurs avec une progression de 36 % par rapport à 2005, même si seuls 6 % des Français y ont déjà souscrit.
- Les émissions indirectes de CO2 des banques françaises, via leurs activités de financement et d’investissement, sont plus de 3 fois supérieures aux émissions totales de la France en 2004.
- En 2004, les banques installées en France géraient 4389 milliards d’euros, soit plus de 3 fois le PIB français, et leurs prêts cumulés représentaient les ¾ de ce PIB.