En ces temps de crise, tout le monde entend parler de Cac40, DowJones, Nikkei, c’est-à-dire des indices les plus connus des places boursières. Mais à côté de ces indices traditionnels, ont été crées d’autres indices tournés vers le développement durable et l’environnement.
Ainsi le groupe boursier NYSE Euronext a lancé le 24 octobre 2008 l’indice européen « Low Carbon 100 Europe » en partenariat avec les ONG AgriSud, GoodPlanet et WWF. Particularité de cet indice ? Il sélectionne parmi les 300 plus grandes entreprises européennes (comprises dans l’indice Stoxx 300) les 100 qui émettent le moins de CO2 puis mesure leur performance économique.
Dix secteurs industriels ont été pris en compte dont ceux du pétrole et du gaz ou encore de l’automobile. Pour chacun d’eux ont été retenues les entreprises les moins émettrices de carbone.
Un tiers sont des entreprises financières ; l’industrie
et les biens de consommation représentent chacun 12 % de l’indice,
contre 10 % pour les services de consommation. Huit sociétés appartiennent au secteur des matériaux de base et six à la branche
pétrolière. Les
télécommunications et la santé représentent chacune seulement 6 % de l’indice.
La méthodologie de sélection dans l’indice s’appuie sur des données fournies par une agence britannique spécialisée, Trucost. Sa composition devrait être révisée chaque
année selon les efforts des entreprises en terme de réduction de leurs émissions carbone, pouvant entrer ou sortir de cet indice.
Ce nouvel indice "vert", côté en temps réel, est ainsi destiné à coter un produit financier « propre », basé sur les émissions de carbone des entreprises. Les émissions des 100 sociétés sélectionnées seraient en moyenne inférieures de 42 % comparées au groupe de référence composé des 300 premières capitalisations européennes .
De plus, des trackers (ou ETF, Exchange Traded Funds), intitulés Easy ETF Low Carbon 100 Europe, ont été adossés à cet indice et proposent ainsi aux investisseurs une nouvelle alternative de placement financier. Ces fonds indiciels gérés par BNP Asset Management permettront aux particuliers et aux professionnels d’investir dans les 100 entreprises qui font le plus d’efforts pour maîtriser les émissions de CO2.
Équivalent à une Sicav mais coté, ce tracker s’achète comme n’importe quelle action en bourse, comme si vous achetiez 100 actions des 100 entreprises concernées en une seule.
17 entreprises françaises figurent parmi les 100 sélectionnées :
Air France, ArceloMitttal, Axa, BNP, Bouygues, Carrefour, EDF, Essilor, GDF, Suez, Peugeot, PPR, Renault, Sanofi-Aventis, Veolia environnement, Vinci, Vivendi.
A télécharger : la composition intégrale de l’indice Low Carbon 100 Europe
Pour en savoir plus sur les politiques de développement durable des grandes entreprises, rendez-vous sur notre annuaire "Entreprises et développement durable".
Vous avez également la possibilité de vous faire entendre en notant toutes ces grandes marques via notre Baromètre Ethique et Environnement !
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C’est à priori étonnant de trouver, dans les 17 entreprises francaises de cet indice « bas carbone » une compagnie aerienne, deux constructeurs automobile, un géant mondial du luxe dont rien dans l’activité n’est indispensable, un leader de la grande distribution, les chefs de file du bétonnage et du haut-fourneau, la grande banque et la grande assurance! En toute bonne fois, j’ai bien du mal à me convaincre qu’investir dans ces entreprises va beaucoup aider à faire baisser les émissions de carbone…. Il va falloir mettre le paquet sur la com.
J’ai par ailleurs notė sur le site de BNP Paribas que
« Le compartiment cherche à répliquer (avec un écart de suivi* maximum de 1 %) la performance de l’indice Low Carbon 100 Europe (NTR) (l’Indice) en investissant dans des actions émises par des sociétés composant l’Indice, tout en respectant les pondérations de l’Indice (réplication totale), ou en investissant dans un panier de substitution composé, entre autres, d’actions de sociétés ou de liquidités (réplication synthétique). Lors de l’investissement dans un panier de titres appelé « panier de substitution », la performance est échangée contre la performance de l’Indice de référence, »
Ce qui signifie qu’on n’est pas non plus sûr d’investir finalement dans les entreprises de l’indice.