Le saviez-vous ? Proclamée, lors du Colloque, à l’Assemblée nationale le 5 avril 2019, la Déclaration des droits de l’arbre existe. Une révolution en France où il est considéré comme un objet dans le Code civil actuel. « L’arbre, être vivant sensible aux modifications de son environnement, doit être respecté en tant que tel…», détaille notamment le deuxième des 5 articles.
En France, 230 ans après la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen, la Déclaration des droits de l’Arbre, composée de cinq articles, a été proclamée vendredi 5 avril 2019 à l’Assemblée nationale. Le but de ce texte de loi est de permettre une protection légale des arbres en France.
Vers une protection légale des arbres en France ?
« L’arbre est un être vivant » : voici la phrase qui débute la Déclaration des droits de l’arbre, composée de cinq articles, et proclamée le vendredi 5 avril 20219 lors d’un colloque de l’association A.R.B.R.E.S à l’Assemblée nationale. Le but premier est d’inscrire l’arbre comme être vivant dans le Code civil. Et loin d’être loufoque, ce texte doit permettre une protection légale des arbres en France.
Ce projet a été lancé par le naturaliste Georges Feterman, président de l’association ARBRES, et soutenu par des botanistes, arboriculteurs, juristes et parlementaires. Un nouveau mouvement qui veut donc faire reconnaître les arbres comme des êtres vivants, mais aussi intégrer les spécimens remarquables au patrimoine. La propriété humaine s’efface ainsi face au droit de l’arbre (article 3).

Apprendre et découvrir les arbres
L’arbre, un être sensible que les humains doivent respecter
Dans le détail, l’arbre est reconnu comme un « être vivant sensible aux modifications de son environnement » (article 2) et n’est plus considéré comme un objet. Chacune de ses parties doit, par conséquent, être respectée par l’homme : ses branches, ses feuilles, son tronc et aussi ses racines. Pour qu’il puisse croître à sa guise, l’Homme doit lui donner assez d’espace et ce, « de sa naissance à sa mort naturelle, qu’il soit arbre des villes ou des campagnes » (article 3).
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L’article 4, lui, évoque ceux qui sont hors normes : « Certains arbres, jugés remarquables par les hommes, pour leur âge, leur aspect ou leur histoire, méritent une attention supplémentaire ». Et de détailler : « En devenant patrimoine bio-culturel commun, ils accèdent à un statut supérieur engageant l’Homme à les protéger comme ‘monuments naturels’ ». S’il en existe plus de 500 dans l’Hexagone, l’un d’eux est le chêne tricéphale du parc des Cordeliers (Gard) qui a environ 220 ans.
Alerter quant au comportement des humains
Heureusement pour les métiers du bois, l’article 5 tempère tout de même quant aux arbres qui sont plantés puis « exploités, échappant forcément aux critères précédemment cités ».
Les auteurs expliquent leur démarche : « Ce texte a pour vocation de changer le regard et le comportement des hommes, de leur faire prendre conscience du rôle déterminant des arbres au quotidien et pour le futur, en ouvrant la voie à une modification rapide de la législation au niveau national ». L’idée est donc d’alerter dans un premier temps sans aucune contrainte.

Protéger les arbres pour les générations futures © Brian A Jackson
Pour rappel, le nombre d’arbres sur Terre diminue année après année. Des pays mettent ainsi en place des projets de reforestation. C’est le cas de l’Australie qui a annoncé son intention de planter un milliard d’arbres d’ici 2050. Et pour cause, les résultats de l’étude d’une équipe de scientifiques a estimé que « planter mille milliards d’arbres pourrait enrayer le réchauffement climatique » et la perte de la biodiversité. Au total, la Terre est couverte de 3,04 billions d’arbres et ce nombre a baissé d’environ 46 % depuis le début de la civilisation humaine.
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Illustration bannière : Un texte pour protéger les arbres – © Smileus