En matière d’habillement, comment se démarquer en optant pour une mode plus responsable ? Comment s’assurer que les belles promesses des marques auxquelles on fait confiance, sont bien tenues ? Des labels existent pour cela. Mais lesquels ? Et quels cahiers des charges mettent-ils en oeuvre ?
Pour les consommateurs désirant soutenir la mode éthique et responsable, les labels offrent des repères, presque indispensables, pour faire les choix qui contribuent au développement durable et au respect des droits humains. C’est à eux qu’il faut faire confiance lorsque l’on ne peut pas, comme dans la plupart des cas, contrôler tout le processus complexe de fabrication des vêtements : ils informent si un produit est écologique, issu du commerce équitable, libre de toxiques, etc.
Mais, face à la grande diversité des labels, et des « faux labels » créés de toutes pièces, il est parfois difficile de s’y retrouver dans le monde de la mode responsable, ou non. On peut facilement tomber dans le piège de certaines marques, qui ne labellisent qu’une infime partie de leurs collections et communiquent à ce sujet afin que le bénéfice d’image de cette certification rejaillisse sur l’ensemble de leurs productions.
Pour savoir ce qui se cache derrière les labels, il faudrait faire des enquêtes sur toutes les certifications qui existent. Une tâche presque impossible, surtout en tant que consommateur individuel.
Le petit guide suivant recense les labels les plus reconnus, au niveau national et international, et fournit des explications sur leurs standards et exigences, pour vous aider à devenir – ou rester – un vrai consomm’acteur, aussi pour les vêtements que vous portez.
Connaissez vous d’autres labels de mode responsable ? Partagez-les dans les commentaires.
Qu’est-ce qu’un label ?
Un label est un symbole, un logo distinctif, associé à un produit ou à une organisation sur la base du respect d’un cahier des charges établi collectivement. Ces labels ont une triple fonction : ils signalent, définissent et garantissent des produits en termes de durabilité.
En tant que signal, l’existence de labels permet aux consommateurs de s’engager dans des pratiques de consommation responsable. En tant que définition, les labels rendent concrète la qualité à travers l’élaboration de cahiers des charges. En tant que garantie, ils apportent aux consommateurs la preuve de la conformité entre les pratiques mises en oeuvre et les engagements mentionnés dans le cahier des charges.
Ecocert, le label français pour la mode responsable
Ecocert est un organisme de contrôle et de certification français créé en 1991, à l’origine spécialisé dans la certification des produits issus de l’agriculture biologique.
Les buts principaux d’Ecocert sont la promotion de l’agriculture biologique au niveau mondial et l’élaboration de plusieurs référentiels et systèmes de garantie. Possédant 23 bureaux et filiales, Ecocert opère actuellement dans 90 pays à travers le monde.
Le premier référentiel d’Ecocert fut établi en 2007, sur le nom Équitable, Solidaire et Responsable (ESR). Il s’agit d’un pari pour la convergence des certification de produits issus de l’agriculture biologique et du commerce équitable, qui touche tous les pôles de la responsabilité sociétale des entreprises.
Ecocert collabore depuis plusieurs années avec l’association Bio Partenaire, qui rassemble une trentaine de petites et moyennes entreprises opérant dans les secteurs du commerce équitable et de l’agriculture biologique. En 2009, le référentiel de Bio Partenaire dédié au commerce équitable (labels « Bio équitable » et « Bio Solidaire ») et le référentiel ESR ont fusionné. Les membres de Bio Partenaire sont désormais certifiés selon les exigences du référentiel ESR.
Ecocert a créé un label spécifique pour le marché français : « Contrôlé Solidaire par Ecocert ». Le référentiel associé reste ESR mais certaines exigences sont adaptées à la réalité des petits producteurs français. Elles concernent :
- La prise en compte des mécanismes de soutien existant au niveau local (Politique Agricole Commune, programmes de développement nationaux et régionaux, etc.). Ainsi, la mise en place d’un fonds de développement n’est pas requise.
- La proximité géographique entre les transformateurs et les producteurs afin de réduire l’empreinte carbone des produits et relocaliser les activités de traitement et de transformation des produits au sein des zones agricoles.
- Des exigences relatives aux pourcentages d’ingrédients issus du commerce équitable.
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