Ces jours-ci et jusqu’à la fin de l’année, la filière bio est dans l’oeil de mire de la Commission européenne. Les défenseurs du label AB refuse de perdre leur certificat en cas de franchissement des seuils de produits non-autorisés – comme les OGM et pesticides – dans les produits.
Le bio : exigeant mais pas irréalisable
La Commission, le Parlement et le Conseil européens planchent pour réformer le système bio créé en 1991 et révisé en 2007. Tous trois souhaitent instaurer un seuil de tolérance de produits non-autorisés (OGM et pesticides entre autres), au-dessus duquel les produits bio perdraient leur certification.
À l’heure ou neuf Français sur dix consomment du bio, ces restrictions pourraient faire du mal à la filière, qui peine déjà à répondre à la demande des consommateurs. « Un des moyens de tuer la bio, c’est de la rendre tellement stricte qu’elle devient inapplicable », abonde Philippe Thomazo d’Ecocert, l’organisme de contrôle et de certification. Non pas que les agriculteurs utilisent des pesticides ou des engrais de synthèse, à part quelques fraudeurs, mais surtout parce qu’ils souffrent de contaminations.
Des produits contaminés par l’agriculture conventionnelle
Ainsi, lors des analyses, on trouve une part infime de produits non-autorisés. Ces derniers relèvent généralement de contaminations fortuites, surtout dans les champs ou pendant les diverses étapes de production : transport, conditionnement, distribution. C’est pour cela que la filière bio s’insurge contre la réforme européenne, qui déclasserait leur production si elle dépassait les seuils fixés. Ces produits de synthèse proviennent de l’agriculture conventionnelle, qui représente 94 % des terres agricoles en Europe.
François Veillerette, de l’association antipesticides et anti-OGM Générations futures, estime aussi que l’on « ne doit pas faire porter l’effort uniquement par le producteur bio sous prétexte de faire une bio plus blanc que blanc ». De son côté, l’eurodéputé socialiste Éric Andrieu estime que la priorité de la Commission devrait être de « lutter contre l’omniprésence des pesticides dans l’agriculture conventionnelle actuelle, qui rend impossible pour un agriculteur bio de se prémunir totalement de l’utilisation des pesticides par son voisin ».
A lire absolument
Le titre est un peu trompeur : les produits bio sont déjà autorisés à contenir des pesticides (= les pesticides autorisés en bio).
Là, il s’agit d’autoriser des traces de pesticides non autorisés en bio.
Ne pas utiliser les mots justes contribue à augmenter les malheurs du monde (Albert Camus).
Les pesticides, les herbicides, les insecticides, ………. , sont des génocides de la nature et de l’homme ! A quand des « Tyrannicides » ?
Le consommateur de produit bio attend un produit sain. Si le produit contient des pesticides ou des OGM, le consommateur s’estime trompé.
Le label bio bourgeon (garantissant le respect des normes bioSuisse) est très strict et en devient le seul véritablement crédible. Les producteurs étranger qui s’y soumettent ne s’en plaignent pas, bien au contraire!
En cas de contamination et donc de moins-value sur la production, la compensation est à aller chercher chez les voisins qui par leurs immiscions, atteignent, fusse par négligence, à la qualité des produits et en sont responsables. S’ils veulent épandre des poisons, qu’ils le fassent au moins de manière contrôlée et sur leur propres terrains!