Le téléphérique entre en service à Brest

La ville de Brest vient de se doter d’un nouveau moyen de transport : il s’agit d’un téléphérique au-dessus de la rivière Penfeld, pour relier les deux rives.

Rédigé par Anton Kunin, le 21 Nov 2016, à 11 h 40 min
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Intégrées aux transports urbains de Brest, les deux nacelles du téléphérique font des allers-retours entre les deux rives de la Penfeld. Le centre-ville se trouve ainsi relié au plateau des Capucins, un ancien quartier industriel, mais qui retrouve vie avec la prochaine ouverture d’une médiathèque, d’une exposition de machines et d’une Maison internationale.

Un transport propre et efficace

Le trajet de 420 mètres dure un peu moins de trois minutes. Cerise sur le gâteau, depuis les cabines vitrées du téléphérique s’ouvre une vue à 360 degrés sur la ville. Les nacelles peuvent transporter jusqu’à 60 personnes à la fois. À l’issue de la première journée de service, 8.800 personnes l’ont emprunté, soit un Brestois sur 15. Un chiffre attribuable sans doute à l’effet de nouveauté et à la gratuité les deux premiers jours.

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Une cabine du nouveau téléphérique de Brest © Ph. Saget (CC BY-SA 3.0) via Wikimedia Commons

Contrairement à d’autres modes de transport, le téléphérique a des effets minimes sur l’environnement. 10 g de CO2 seulement sont générés par kilomètre et par passager, contre 17 pour le tramway, 23 pour le métro, 34 pour le train et 76 pour le bus. Loin de ce qu’on pourrait imaginer, le système est très stable et peut fonctionner avec des vents de près de 110 km/h. Le téléphérique a coûté 19 millions d’euros, dont la moitié a été financée sur subventions. La construction d’un pont aurait coûté entre 30 et 60 millions d’euros, selon Brest métropole océane.

D’autres projets à suivre

Cette première mise en service en milieu urbain, si elle s’avère viable, ouvre la voie à la création de téléphériques dans d’autres communes de France. Outre sa faible empreinte environnementale, ce moyen de transport permet de franchir des obstacles comme une rivière ou une voie ferrée.

Il se heurte en revanche à une législation française qui interdit le survol des propriétés privées à moins de 50 m du niveau du sol. Deux solutions existent alors, toutes les deux douloureuses : un accord avec les propriétaires instituant une servitude de survol, ou une expropriation.

Illustration bannière : Le nouveau téléphérique de Brest – © Madamedekeravel (CC BY-SA 4.0) via Wikimedia Commons
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Journaliste de formation, Anton écrit des articles sur le changement climatique, la pollution, les énergies, les transports, ainsi que sur les animaux et la...

2 commentaires Donnez votre avis
  1. En fait, il y a un système d’opacification des vitres lorsque la cabine passe à proximité des habitations pour préserver la vie privée. Ensuite, les vitres redeviennent transparentes et l’on voit à nouveau à travers.

    • Et l’opacité augmente avec la minceur des vêtements de la demoiselle ? lol

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