Une météo extrêmement contrastée et une utilisation massive de pesticides ont pour conséquences de mauvaises récoltes pour 2017 dans la plupart des régions de France, annonce l’Union nationale de l’apiculture française.
Une récolte de miel 2017 basse voire nulle suivant les régions
Des journées douces dès le mois de février puis un printemps marqué par des gelées tardives, et pour couronner le tout, une grande période de sécheresse et de vent du Nord… Décidément, en 2017, la météo n’a pas été clémente vis-à-vis des abeilles. Si la moitié nord de la France s’en est sortie plus ou moins bien en raison d’un climat plus clément, dans la plupart des régions apicoles (Provence Alpes Côte-d’Azur, Rhône-Alpes, Midi-Pyrénées ou Languedoc-Roussillon), la récolte a été encore plus basse qu’en 2016, sachant que cette année avait déjà été désastreuse pour les apiculteurs.
Pour rappel, en 2016, environ 9.000 tonnes avaient été récoltées, soit 1.000 de moins qu’en 2014, considérée jusqu’alors comme la pire année de l’apiculture française. En vingt ans, la production de miel a été divisée par trois.
Selon les données de l’Union nationale de l’apiculture française, la récolte de miel de thym, d’acacia, de sapin et de lavande a été quasiment nulle, excepté quelques territoires de la Drôme où cette dernière a été tout juste moyenne. Seules les récoltes de châtaignier ou plus localement de montagne, se sont avérées plutôt bonnes.
De nombreuses exploitations apicoles en difficulté
Pire encore. Selon l’Unaf, « dans de nombreuses régions« , des colonies d’abeilles sont « en grande souffrance et de nombreux apiculteurs sont inquiets et se demandent si leur cheptel passera l’hiver« . Elle stigmatise « la prédation du frelon« , qui « est toujours très forte et affaiblit les colonies« . Depuis des années, les colonies d’abeilles sont victimes d’un taux de mortalité élevé attribué à des parasites, comme le frelon asiatique, et à l’usage de pesticides, en particulier des insecticides de la classe des néonicotinoïdes.
Retrouvez les chiffres de la production de miel en France sur le Planetoscope
Les pesticides, un véritable poison pour les abeilles
Mais les mauvaises récoltes de miel ne sont pas dues uniquement à la météo. L’Union nationale de l’apiculture française dénonce le recours massif aux pesticides, et en particulier aux néonicotinoïdes. Selon le syndicat de la profession, ces substances sont utilisées sur au moins 6 millions d’hectares, soit plus de 20 % de la surface agricole utile française. Épandues sur les plantes attractives pour les pollinisateurs, ils rendent la contamination des abeilles inévitable.
Sous les effets de ces substances, les abeilles commencent à souffrir de troubles de mémoire, ne sont plus capables de retrouver leur ruche et meurent. D’autres abeilles souffrent de troubles de reproduction et d’une baisse d’immunité. Résultat : leurs populations chutent, ce qui a logiquement des conséquences sur la quantité de miel produit.
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Dans un communiqué, l’Union nationale de l’apiculture française s’indigne face aux politiques publiques qui encouragent l’utilisation préventive des néonicotinoïdes, perçus par les agriculteurs comme une « garantie tout risque« .
A lire absolument
Bonjour, pour le miel, je prends du bio, c’est deux apiculteurs, et cette année, contrairement à 2016, année excellente…
L’un se trouve dans la Somme pas très loin de la mer, l’autre pas loin de l’Alsace… Les deux sont bio et certifiés. Leurs miels sont excellents!