La dyslexie concernerait 700 millions de personnes dans le monde : un trouble de la lecture loin d’être rare. Et pourtant, on a du mal à comprendre les causes de ce trouble. Or il semblerait qu’une partie de la solution aurait été trouvée par deux scientifiques.
Dyslexie : l’explication se trouve dans les yeux
Deux chercheurs de l’université de Rennes, Guy Ropars et collègue Albert Le Floch, viendraient de percer le mystère d’un des troubles « dys- » les plus répandus dans le monde, la dyslexie. Les résultats de leur recherche sont parus dans les Proceedings of the Royal Society B(1).
Pas d’oeil dominant chez les dyslexiques
Les scientifiques ont réuni 60 étudiants cobayes de l’Université de Rennes, 30 dyslexiques et 30 ne présentant pas de trouble. Tous les étudiants « normaux » affirmaient posséder un oeil dominant, plus puissant que l’autre. Chez les dyslexiques, aucun oeil ne semblait prédominer.
En examinant de plus près leurs yeux avec un outil de leur invention, les deux chercheurs ont distingué qu’une zone appelée « tache de Maxwell » était perçue différemment chez les dyslexiques et les non-dyslexiques. « Les étudiants sans trouble décrivaient cette zone comme bien ronde pour leur oeil dominant et comme une patate difforme pour le non-dominant. Les étudiants dyslexiques, eux, qui ont tous affirmé, grâce à des tests, avoir deux yeux dominants, voyaient deux zones bien rondes.«
L’asymétrie entre les deux yeux est nécessaire pour le bon apprentissage de la lecture. Cette asymétrie absente chez les dyslexiques serait la cause de leurs troubles.
Les Bretons auraient même découvert comment on peut soigner la dyslexie, en bricolant une « lampe magique » qui permet aux dyslexiques de lire avec moins de troubles. « On peut forcer l’arrivée d’une dissymétrie entre les yeux en faisant lire les enfants avec une lumière pulsée. Mais je suis physicien et pas médecin » rappelle avec modestie Albert Le Floch.
Illustration bannière : Enfant qui lit © Africa Studio
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