Ces décisions concernant les quotas de pêche en eaux profondes ont été prises à l’unanimité, pour la première fois en six ans. L’accord consiste notamment à réduire certains stocks d’espèces profondes.
Une réduction du total admissible des captures pour certaines espèces
L’accord établi le 14 novembre dernier consiste à réduire le total admissible des captures (TAC) pour la plupart des stocks de sabre noir, de dorade rose, de phycis de fond, du grenadier de roche et du grenadier berglax. Dix tonnes seront autorisées chaque année concernant le requin des grands fonds.
Certains stocks restent stables, comme ceux de dorade dans les Açores. Dans l’Atlantique Nord, les quotas de dorades ont été mis en place pour couvrir les prises accessoires et protéger le stock « qui est à un niveau historiquement bas et près de s’effondrer », comme le mentionne un communiqué de la Commission européenne.
Une décision insatisfaisante pour les ONG
Les ONG Bloom, Deep Sea Conservation Coalition (DSCC) et Seas at Risk ne sont pas convaincues par ce nouvel accord, qui fixe des quotas « bien au-dessus des niveaux recommandés par la communauté scientifique pour parvenir à une pêche durable ». « Les ministres ont baissé le total autorisé de captures pour la plupart des stocks de poissons profonds, mais cette décision n’empêchera pas la surpêche », affirment-elles dans un communiqué.
Les ONG se disent également insatisfaites de « la remise en cause des quotas de pêche fixés à zéro pour les requins profonds depuis plusieurs années. » Alain Vidalies, secrétaire d’État chargé de la pêche et des transports, considère qu’il s’agit d’un « accord équilibré », permettant de mettre en avant les différents enjeux de durabilité concernant ces stocks. Tous les ans, les 28 États membres s’accordent sur les TAC, pour chaque stock de poissons présents dans les eaux européennes. Dans tous les cas, ce nouvel accord devrait permettre de garantir la capacité des stocks à se reconstituer de manière durable.
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