Le règlement Reach (enRegistrement, Evaluation et Autorisation des substances CHimiques) est un texte européen qui concerne 30 000 substances chimiques dites CMR (Cancérogènes, mutagènes, reprotoxiques).
Reach vise les substances en tant que telles, ainsi que celles présentes dans les préparations ou dans les articles. Le but de REACH est donc de donner un coup d’arrêt à la prolifération des maladies dues aux substances chimiques, notamment les cancers, sans doute causés par l’ingestion de produits toxiques.
L’objectif numéro 1 de REACH est donc la santé publique
A compter du 1er juin 2008, les entreprises de l’Union Européenne qui importent, produisent ou utilisent plus d’une tonne par an d’un des 30 000 produits chimiques concernés devront les déclarer à à l’Agence européenne des produits chimiques (AEPC ou ECHA en anglais).
Ensuite, les entreprises auront jusqu’en 2018 pour prouver l’innocuité sur l’environnement et la santé humaine de leurs produits.
Elles se baseront sur les résultats d’analyses toxicologiques.
Ceux-ci seront listés dans fiches standard, appelées des Fiches dans le « Système général harmonisé » (SGH). Faute de quoi, les produits pourront voir leur usage interdit ou restreint par les Autorités.
Reach est une révolution sur le plan mondial
Ainsi, REACH constitue un tournant majeur dans la réglementation sur les produits chimiques industriels.
D’un point de vue pratique, c’est un grand chantier qui attend les entreprises européennes et on craint une pénurie de toxicologues.
Ce texte européen aura des conséquences sur de nombreux secteurs de la consommation grand public : cosmétiques, jouets, détergents, peintures, adhésifs, automobile, …
Combien de substances toxiques en Europe ?
Sur les 30 000 substances concernées, on estime qu’environ 15 à 30 substances pourraient être interdites et que 300 sont préoccupantes.
Rappelons qu’une étude menée en 2006 par l’Institut français de l’environnement a montré que 61 % des eaux souterraines et 96 % des cours d’eau français sont contaminés par au moins une des molécules chimiques suspectées dE favoriser les maladies neurologiques ou d’être parfois cancérigènes.
- Greenpeace regrette que 60 % des 30 000 substances ne seront pas concrètement concernées car inférieures à la limite de 1 tonne produite ou importée par an en Europe.
A lire sur Reach :
- Pesticides. Révélations sur un scandale français
- Insecticides, désherbants et pesticides
- Quels sont les aliments les plus pollués ?
Voir « polluants atmosphériques»