L’accaparement des mers est un danger pour l’Afrique. Le Rapporteur spécial des Nations unies sur le droit à l’alimentation a mis en garde contre la surpêche le 30 octobre 2012. Ainsi Olivier De Schutter recommande aux gouvernements du monde entier de cesser ces pratiques, qui épuisent les stocks halieutiques(1). L’Afrique, continent oublié par l’aquaculture, subit de plein fouet les effets de la surpêche.
La surpêche, frein majeur au droit à l’alimentation
S’il semble évident que la surpêche a des conséquences dramatiques à long terme, un rapport de l’ONU(2) alerte sur le fait que la surpêche, essentiellement pratiquées par les pays riches, est un réel problème en ce qui concerne le droit à l’alimentation. Ainsi le rapporteur spécial à l’ONU Olivier de Shutter estime que « l’accaparement des mers est une menace aussi grave que l’accaparement des terres ». La surpêche met en danger les réserves mondiales de poissons, et les conséquences sont dramatiques pour les pays pauvres, en particulier en Afrique.
L’Afrique, touchée de plein fouet par la surpêche
Contrairement à la situation en Europe, la consommation de poissons est relativement faible en Afrique : 9 kg contre 30 kg de poissons dans les zones industrialisées comme l’Europe. Il faut néanmoins se rendre compte que cette consommation constitue «la moitié des apports en protéines ».
Malheureusement, le rapport de l’ONU met en évidence le fait que la surpêche fait chuter considérablement l’accès des Africains aux produits issus de la mer. L’offre en produits marins par habitant a continué à décroître ces dernières années. Or, les « systèmes agricoles étant soumis à une pression croissante », les Africains sont de plus en plus nombreux à se tourner vers rivières et les océans pour subvenir à leurs besoins en protéines.
La pêche traditionnelle contrariée
On a en tête des images où des barques partent en quête de poissons dans les eaux africaines. Seulement la réalité est un peu différente : les flottes industrielles s’installent, pour une exploitation déjà deux fois trop importante, selon les estimations de l’ONU. Résultat : 500.000 personnes sur des chalutiers géants capturent le poissons que 12 millions de pêcheurs artisanaux pourraient attraper. 30 millions de tonnes de poissons sont ainsi récupérées, au détriment des pêcheurs locaux. Seule solution à court terme : développer l’aquaculture en Afrique, mais les conditions devraient être surveillées pour éviter les dérives.
vrai gaspillage de ses gros bateau usine et pélagique qui racle les font et détruise tout sur 100 tonnes combien rejeté a la mer mort et perdu des fois recycle en farine animal de poissons
Je ne sais plus quel pays d’Afrique, j’ai vu un doc récemment, est intervenu par la loi et a interdit aux bâteaux industriels d’approcher à plus d’un certain nombre de KMS des côtes du pays, ceci afin que les pêcheurs puissent avoir de quoi s’alimenter. C’est une partie de la solution. Mais je suis également d’accord pour que nous fassions nous, pays riches, l’effort de diminuer notre consommation. De toutes façons, nous savons que le poisson pêché n’est pas exempt de produits pas très bons à la santé, si j’ai tout bien compris …
Bonjour,
Comme solution, ce qui m’est venu directement à l’esprit, et qui je pense serait beaucoup plus efficace, c’est que chacun diminue sa consommation de poisson dans les pays riches (ou devienne végétarien).
Sans surconsommation, pas de surexploitation…C’est aussi simple que ça…
mais le problème de la plupart d’entre nous c’est que nous préférons nous gaver plutôt que de penser qu’à cause de nous (indirectement) des millions d’être humains ont faim.
Bonjour,
je suis surprise que la solution que vous préconisez est de faire de l’aquaculture en Afrique alors que l’on sait qu’il faut 3 à 4 kg de poissons sauvages pour en faire 1 d’élevage ! Faire cesser ce pillage de l’Afrique serait plus judicieux.
Bonjour,
nous ne faisons que relayer le point de vue du rapporteur de l’ONU. En outre, la solution que vous évoquez est bien celle préconisée en tout premier : il s’agit de mener les gouvernements à travailler au partage des ressources.
Bien cordialement.