Agriculture biodynamique : rencontre avec Baptiste Lucas, un biodynamiste les pieds sur terre

Bien que l’agriculture biodynamique, ou biodynamie, portée par le philosophe et scientifique Rudolf Steiner soit encore très controversée et même souvent qualifiée d’utopiste par les agronomes, elle séduit de plus en plus d’agriculteurs désireux de se reconnecter avec la nature. Nous avons rencontré l’un de ses adeptes pour en savoir plus.

Rédigé par Julie Bertille, le 18 Feb 2016, à 12 h 02 min
Agriculture biodynamique : rencontre avec Baptiste Lucas, un biodynamiste les pieds sur terre
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Afin d’en savoir davantage sur la mise en pratique concrète de cette méthode, nous avons rencontré Baptiste Lucas, un agriculteur ayant fait le choix de la biodynamie. Issu du milieu agricole, ce jeune homme de 31 ans a d’abord exercé dans la production audiovisuelle avant d’enclencher un retour aux sources en intégrant en 2012, le GAEC Saint-Laurent situé en Saône-et-Loire. Pour lui, la biodynamie est un choix qui répond à son envie d’agir sur le monde. Elle lui permet d’aider ses pairs à repenser le modèle actuel de l’alimentation mais aussi d’assurer un lien entre les hommes, en vendant ses produits directement aux consommateurs.

L’agriculture biodynamique : un organisme agricole diversifié à visée autonome

Baptiste définit la biodynamie comme « un organisme agricole diversifié à visée autonome où les éléments se nourrissent les uns des autres. Au sein de cet organisme, l’homme, l’animal et la nature sont des partenaires, on cherche donc à obtenir des produits de qualité tout en tenant compte des caractéristiques de chaque organe et en lui assurant bien-être et pérennité ».

Dans sa ferme, le fonctionnement est en rupture totale avec la monoculture. Au contraire, quatre associés et trois salariés se répartissent sur plusieurs ateliers interdépendants de taille réduite :

  • l’élevage : bovin allaitant et laitier, ovin allaitant, caprin et porcin
  • le maraîchage
  • la culture de céréales

Ces ateliers s’accompagnent de transformations à la ferme, farine, pain et laitages, d’une commercialisation des produits sur place mais également sur les marchés alentours, dans une épicerie bio locale et quelques restaurateurs de la région.

Quelles sont les spécificités de la pratique de l’agriculture biodynamique ?

Baptiste explique que la biodynamie accorde une importance primordiale à la santé du sol et à l’immunité des végétaux. Pour le dynamiser, elle recourt notamment à des préparations naturelles stimulantes qu’elle répand sur les sols ou aspergent sur les végétaux. Les agriculteurs biodynamistes considèrent également avec attention l’influence des rythmes cosmiques engendrés par la Terre, la Lune et le Soleil sur les plantes et les animaux.

Toutes ces pratiques viennent compléter celles communes à l’agriculture biologique. En les utilisant, il affirme que les changements observables notamment sur les sols sont clairement identifiables dès la première année de mise en place.

agriculture-biodynamique-bio

D’un point de vue extérieur, cela reste bien entendu difficilement vérifiable. Quoiqu’il en soit, cette rencontre avec Baptiste démontre une profonde envie de renouer avec une nature trop longtemps bafouée et de s’évertuer à revenir à une agriculture sensée véhiculant des valeurs saines. Une conception qui répond aux préoccupations environnementales et alimentaires actuelles.

Comment se procurer les produits issus de la biodynamie ?

Vous trouverez les produits issus de la biodynamie dans les magasins bios, ils sont certifiés par les marques Demeter et Biodyvin. Comme son nom l’indique, Biodyvin concerne les produits en rapport avec le vin.

Par ailleurs, si vous avez la chance d’en avoir un près de chez vous, rendez-vous directement chez un producteur biodynamique.

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Je suis l’auteure du blog Une campagne à vivre. Curieuse à la soif inextinguible, je me passionne pour de...

5 commentaires Donnez votre avis
  1. Marie :
    vous êtes surprenante c’est tous ce que avez à dire c’est peu . Désolé je ne pas juger sur ces quelques lignes votre français ou plutôt le faire juger par une autre personne car de mon coté je m’efforce de parler et d’écrire votre langue . De vouloir comparer ma paille… vous devez avoir un cerveau très étroit ce qui pourrait exprimer que réellement vous n’avez aucun argument à présenter sur le sujet à part de venir vous distraire de vos médisances .

    Commenter on vous lira… et on débattra je ferais écrire mon texte par mon professeur de français qui m’oriente dans votre langue alors ne vous gênez soyez assurée que l’on vous lira .

  2. mon commentaire est déjà parti ….curieux !!!

  3. Bonjour chimiste en agroalimentaire de mon état

    il est inutile de faire de grands discours pour dire que le bio c’est de la foutaise et seulement du marketing ciel est terre sont arrachis polluées pour prétendre au bio il faudrait que toutes les cellules même les plus infinies ne soit pas souillées . on crient scandale quand le taux de sel ou de sucre et un peu plus élevé que celle prescrite sur un emballage mais il suffit le matin au levé du soleil pour voir comme la couche atmosphérique est pollué inutile de parler dans un langage professionnel dans ce cas pour expliquer cela simplement aux populations
    pour faire du bio nous n’avons plus aucunes souches qui nous le permette appeler plutôt cela une agriculture dans les normes au mieux que possible avec ce qui nous reste dans dix ans m^me ce genre de cultures qui n’est pas bio ne sera plus possible la machine est lancé et l’étaux se resserre m^me avec la meilleure des volonté il faudrait 10.000 ans avec les hommes et 1000 ans si cette terre ne serait plus habiter pour que tout revienne à son début Faut il fantasmer sur le bio … certainement pas pour quelles raison !!!

    • Bernard , si vos connaissances en bio sont à la hauteur de vos connaissances en français ( orthographe et grammaire ) …on peut se poser quelques questions..

  4. Bonjour
    J’ai bien connu plusieurs biodynamistes, il y avait de grandes différences entre les uns et les autres, sur le plan de la qualité des productions, du revenu final et de l’environnement. Les uns étaient plutôt dogmatiques et prenaient de gros risques, les autres plus souples par rapport aux indications du cours de Rudolf Steiner, avaient des résultats tout à fait intéressants.
    Pour autant il ne faut surtout pas opposer les biodynamistes et les autres formes d’agrobiologie. Le combat – car c’en est un – des agrobiologies se fait contre l’agroindustrie qui pollue les sols et le voisinage. Voir un « bio » risquer de perdre son certificat à cause d’une contamination de ses productions par les pesticides ou les OGM de son voisin « conventionnel » est scandaleux.
    C’est à nous consommateurs de privilégier les produits bio, encore mieux s’ils sont locaux, et de boycotter les produits industriels.

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