Le dernier rapport du WWF sur la biodiversité mondiale fait l’effet d’un coup de poing. Il révèle que depuis 40 ans, le nombre d’animaux sauvages sur notre planète a été divisé par deux. Les créatures vivant sur terre, sur mer, dans les airs ont été décimés par l’homme qui les tuent en grand nombre pour se nourrir et pollue leur habitat naturel. Quand il ne le détruit pas tout simplement.
Disparition massive d’animaux sauvages
Cette étude pilotée par la Zoological Society of London et le WWF marque les esprits : imaginez que d’un seul coup la moitié des animaux des zoos de Vincennes ou de la Palmyre disparaissent d’un seul coup. Tout le monde en parlerait. C’est ce qui s’est passé : 50 % des animaux sauvages ont disparu en 40 ans !
Toujours plus d’animaux sauvages disparus
Le Professeurr Ken Norris, directeur scientifique de la société zoologique londonienne explique que « c’est pourtant bien ce qui se passe là, dehors. Les dégâts ne sont pourtant pas inévitable mais sont bien la conséquence de notre choix de style de vie« . La nature nous fournit de l’eau pure, de l’air, de la nourriture, bref de quoi survivre sans problème.
Mais voilà, notre course à la consommation et notre démographie a décimé les populations d’animaux, partout sur terre et dans les océans. Mike Barratt, directeur scientifique du WWF en appelle aux consciences et voit dans ce rapport une occasion de militer pour une protection accrue de zones naturelles plus vastes. Il faut sanctuariser des espaces pour les sauver de la déforestation, de la chasse, de la pollution tandis que nous devons, par ailleurs, faire un réel effort pour produire et consommer de manière plus durable.
Ci-dessus : les zones où la pression démographique est la plus forte
L’étude du déclin et l’indice du vivant
L’étude a porté sur 10 000 populations animales représentant plus de 3 000 espèces. Les données collectées ont permis de bâtir une indice, le LPI, Living Planet Index”, (indice planète vivante) qui permet de situer l’état des 45 000 vertébrés connus. Bien plus important que le Footsie ou le CAC40, cet indice devrait être être l’indicateur le plus important et le plus suivi au monde, argumentent les responsables de l’étude.
Cet indice est solide et devrait nous alerter en cas de surconsommation de ressources et de danger pour les espèces. Il a d’ailleurs été adopté sur le plan international par la Convention sur la biodiversité biologique de l’ONU..
- Dans son dernier rapport bisannuel, datant de 2012, le WWF faisait état d’une baisse de 28 % des espèces sauvages entre 1970 et 2008. On note donc une accélération du déclin !
Les causes de disparitions de 3430 espèces sauvages distinctes telles que mesurées par le Living Planet index :
SOURCE : WWF
Les cours d’eau en première ligne
Le déclin le plus marqué parmi les populations animales s’est produit dans les écosystèmes aquatiques d’eau douce, où on constate depuis 1970 que 75 % des animaux ont disparu ! Les rivières, en quelque sorte en bout de chaîne, subissent tout ce qui se passe sur terre. Elles récoltent tous les polluants urbains ou agricoles. Il suffit de penser aux milliards de tonnes d’eaux usées déversées chaque année dans le Gange, en Inde, pour s’en convaincre.
- Planetoscope : Litres d’eaux usées rejetées dans la nature dans le monde
De même, la multiplication des barrages, partout dans le monde, dégrade la santé des cours d’eau : il y a plus de 45 000 barrages importants dans le monde (de 15 mètres ou plus). Ils saucissonnent les cours d’eau en milliers de tronçons qui empêchent une circulation saine de l’eau.
- Planetoscope : Nouveaux barrages construits dans le monde
Dans le même temps, tandis que la population humaine était multipliée par 4, notre consommation en eau, elle, était multipliée par 7 : notre croissance démographique est une croissance assoiffée et gourmande en eau.
Ci-dessus : l’évolution du stress hydrique dans le monde d’ici 2095
Heureusement qu’en France on a les fédérations de chasse pour veiller sur le bien être des animaux sauvages. Il faut voir par exemple comment ils protègent les loups, les renards, les blaireaux ou les bouquetins.