En Autriche, la ville d’Amstetten exploite de manière astucieuse une énergie que la majorité des autres villes laissent filer… tout droit aux égouts ! La nouvelle peut paraître peu ragoûtante et pourtant, tirer de l’énergie des égouts pourrait être une bonne option ! Enquête.
Une chaleur qui s’évapore dans les égouts
Quand l’eau s’écoule d’un lave-linge, d’un lave-vaisselle ou encore d’une salle de bain, elle dissipe une chaleur précieuse.
Or, à Amstetten, nulle question pour le service municipal d’électricité de laisser filer cette énergie.
En effet, ce dernier a décidé d’aller récupérer cette ressource là où elle se trouve : dans les égouts.
Puiser l’énergie dans les égouts : comment cela fonctionne-t-il ?
La chaleur provenant des eaux usées chauffe en hiver et refroidit en été quelque 4000 m2 de bâtiments. Cela permet une économie appréciable et constitue un beau geste pour l’environnement.
Pour ce faire, des « échangeurs de chaleur » ont été implantés tout le long d’une section d’égout longue de 42 mètres, où la température de l’eau peut atteindre les 27 degrés.
Autour de cette canalisation, serpentent des tuyaux adjacents dans lesquels circule de l’eau qui va être chauffée par les échangeurs, « pompant » ainsi les centigrades. Cette eau tiédie est ensuite conduite jusqu’à une pompe à chaleur très performante, qui alimente à son tour un système de chauffage central.
A noter que l’eau qui est pompée est propre, qu’elle ne contient aucune matière fécale et que l’installation dans l’égout est auto-nettoyante.
Pas besoin d’aller si loin, la mairie de Valenciennes (59) est la première de France équipée de ce systeme.
Oui enfin ça ne date pas de Mathusalem non plus !
Pourquoi écrire ce genre de commentaires ?
Ces méthodes alternatives pour la récupération d’énergie coutent cher en investissement mais sur le long terme, le pari en vaut la chandelle. Si nous réussissons progressivement à multiplier les énergies dites « propres » nous pourrons peut-être réduire l’expansion de la production nucléaire qui est à mon sens, le plus grand danger pour notre planète.
Ce n’est pas nouveau : ils viennent de le faire à Boulogne/Mer !
ça n’est peut-être pas nouveau et utiliser dans quelques villes françaises mais il me semble que ça pourrait être un filon à exploiter beaucoup plus largement en France s’il est avéré que c’est aussi intéressant que ça parait l’être