Quel est l’intérêt d’évaluer la valeur de la biodiversité ?
L’objectif européen et national, inscrit dans la Stratégie Nationale pour la Biodiversité, est de « préserver, restaurer, renforcer et valoriser la biodiversité », pour « maintenir à long terme, le fonctionnement des écosystèmes et leurs capacités d’adaptation et d’évolution ».
L’un des moyens serait que toute perte de biodiversité d’un côté, soit compensée par un gain de biodiversité en un autre point du territoire. Mais la compensation biodiversité, sur le schéma de la compensation carbone, est délicate à mettre en oeuvre.
L’étude évoque en effet en comparaison, « la valeur tutélaire de la fixation de CO2 » pour souligner l’impossibilité de définir un indicateur simple et unique similaire à la « tonne-carbone », pour la biodiversité au niveau mondial.
Pour rappel :
La valeur tutélaire est le montant de référence que les autorités recommandent d’utiliser afin de chiffrer la valeur de services environnementaux non marchands rendus par les milieux naturels, au titre des bénéfices de préservation ou de restauration de ces milieux ou des dommages liés à leur dégradation.
Mais si donner une valeur permet de mieux lire les choses, cela n’autorise pas pour autant la marchandisation.
Calculer la valeur de la biodiversité pour mieux la prendre en compte
Certaines villes des États-Unis ont calculé la valeur économique des arbres implantés dans les rues et les parcs. Ils n’ont en effet pas qu’une valeur esthétique : ils apportent de véritables services notamment en termes de qualité de l’air.
Ainsi, la ville de Tampa, en Floride, a calculé que les arbres présents dans l’agglomération faisaient économiser 35 millions de dollars par an sur les dépenses de santé publique, de gestion des intempéries, de prévention de l’érosion et de régulation des températures.
À qui appartient la biodiversité ?
Le statut juridique de la biodiversité n’est pas plus stabilisé que son prix.
Il se trouve en effet que seule une partie de la biodiversité (les ressources génétiques des espèces domestiques, les espèces protégées, les espaces remarquables, etc.) disposent d’un véritable statut précisant les droits et obligations des opérateurs publics et privés.
En revanche, la biodiversité ordinaire, qu’il s’agisse de la flore herbacée, de la macrofaune du sol ou surtout des micro-organismes des sols et des eaux, est considérée comme un élément de la propriété privée de ceux qui possèdent ou utilisent les territoires.
L’ibuprophène a été trouver dans la liane torsader du costa-rica. Les laboratoires ce font énormément d’argent avec, sans parler de la sylviculture, et pour eux, ça devrait couter un SMIC?
c’est encore une vision anthropocentrée. L’homme fait partie d’un tout. En ne visant la conservation que des elements qui l’arrange, il se tue lui-meme, chaque espèce contribuant à sa manière à la vivabilité de la planète.