Vous en avez peut-être entendu parler sans vraiment y prêter attention. La COP 21, c’est la grande conférence onusienne sur le climat, qui aura lieu à Paris du 30 novembre au 11 décembre. 12 jours décisifs pour la planète, qui devraient aboutir à un accord universel pour limiter la hausse de la température terrestre pour ce siècle à 2°C. Soit des accords vitaux et la COP21 se doit de réussir pour l’avenir du climat.
Si les raisons pour lesquelles vous devriez vous intéresser à cet évènement sont nombreuses et aujourd’hui évidentes, tout n’est pas si rose (ou vert !) autour de son organisation. Quelques polémiques viennent en effet « polluer » la conférence, aussi bien d’un point climatique que structurel.
Voici donc 5 autres raisons pour lesquelles vous devriez suivre la COP 21 de plus près
1. Son coût
L’organisation de la conférence à Paris-Le Bourget devrait coûter plus de 170 millions d’euros en installations, transports, mesures de sécurité, communication, ou encore le coût d’hébergement et de voyage des pays les plus pauvres.
D’après la facture dressée par Europe 1, les frais s’élèveraient même à un total de 187 millions d’euros (179 millions en 2015 et 8 millions reportés sur le budget 2016), soit un peu plus que ce qu’aurait coûté la conférence de Copenhague en 2009.
Si Laurent Fabius affirme néanmoins que « le coût par jour et par personne est environ dix fois plus faible que celui de l’organisation des sommets G8 et G20 », beaucoup se posent des questions : et si cette somme était directement investie dans des causes écologiques et climatiques ? Pourquoi autant d’argent pour de simples discussions, alors que le temps presse ?
2. Son financement
Autre point noir de la conférence : son financement.
Pour pouvoir organiser « le plus grand événement international jamais organisé sur le sol français », le gouvernement français a eu besoin d’aide. Il a donc fait appel à des entreprises partenaires, espérant un effort de 20 % du coût total.
Or cette décision à provoqué un véritable tollé auprès des ONG environnementales, qui dénoncent « l’incohérence du gouvernement » et redoutent que « les négociations se retrouvent aux mains des pollueurs ».
« Energéticiens fossiles et fissiles, compagnie aérienne, constructeurs automobiles : la liste des mécènes de la 21e Conférence de l’ONU sur le climat (…) comprend des multinationales françaises qui ne sont pas compatibles avec le climat », accusent dans un communiqué communles ONG Les Amis de la Terre, Attac France, le Corporate Europe Observator
Parmi ces entreprises critiquées pour leur pollution et leur non-compatibilité avec la conférence : EDF, Air France, Renault-Nissan, Michelin, Suez Environnement ou encore BNP-Paribas.
La polémique est d’autant plus forte que ces mécènes privés bénéficieront non seulement d’un coup de projecteurs sur leurs activités respectives, mais aussi du logo « partenaire officiel Paris 2015 » pendant un an.
3. La France : peut mieux faire
En matière de développement durable et d’avancées climatiques, la France ne fait pas office de première de la classe. Que ce soit en matière de recyclage de déchets électroniques, de fiscalité écologique, concernant le prix du carbone et les investissements dans le renouvelable, « d’autres font bien mieux que nous », a déclaré Pascal Canfin, ministre du développement de 2012 à 2014 et conseiller climat du think tank américain World Resources Institute (WRI).
Et comme le rappelle également Le Monde, elle est aussi « le seul pays au monde dont l’Académie des sciences débat encore de la responsabilité humaine dans le réchauffement en cours. »
Comment donc convaincre les autres pays de faire mieux ?
4. Des résultats ?
Une absence d’accord à la COP21 serait « une catastrophe », a insisté le président François Hollande. Mais malgré tout cet investissement et l’envergure de l’évènement, rien n’assure un accord entre les 195 pays participants… bien au contraire.
Toutes ces conférences ne débouchent pas forcément sur des résultats concrets. Celle de Copenhague, par exemple, n’a donné lieu à aucun nouvel engagement quantitatif.
La pression est donc au maximum pour les dirigeants, et la France en particulier, pour ce qui est déjà considéré comme le sommet de la dernière chance.
5. Risques accrus pour la capitale
Qui dit évènement d’une telle envergure dit sécurité de taille.
Avec 195 délégations internationales, plus de 40.000 observateurs et environ 3000 journalistes, les forces de l’ordre sont déjà sur le qui-vive !
En plus des éventuelles menaces terroristes, les autorités s’inquiètent aussi des risques de « manifestations revendicatives ». D’après France Info, il s’agirait surtout des membres de Black Bloc, un groupe d’extrême-gauche qui a pour habitude de s’en prendre aux grands évènements internationaux.
De son côté, Claude Bartolone, candidat PS aux régionales en Ile-de-France s’inquiète que cette conférence ne perturbe les déplacements des Franciliens, avec des « risques de saturation (…) réels ». Bouches de métro fermées, routes coupées et kilomètres de bouchons ; la hantise des habitants !
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Et la montagne accouchera d’une souris,tous cela nous aura couté un bras, chercher l’erreur, ce n’est pas grave la France augmentera la dette pour payer tous ça, on en est pas à plusieurs centaines de millions d’euros prêt, vu ou l’on en est .