Le 12 décembre 2015, 180 pays approuvaient l’accord mondial de la COP21 au Bourget. Ce samedi 3 septembre 2016, les deux plus gros pollueurs mondiaux ont ratifié ce même texte, alors que personne n’osait encore y croire.
À quelques heures à peine de l’ouverture du G20 à Hangzhou, en Chine, Barack Obama et son homologue Xi Jinping ont annoncé la nouvelle. La Chine et les États-Unis représentent à eux seuls environ 40 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre.
COP21 : 24 pays ont signé sur le 55 nécessaires
L’accord signé en décembre dernier doit limiter le réchauffement climatique à 2°C voire 1,5°C dans le meilleur de scénarios. À ce jour, 24 pays ont ratifié l’accord selon leurs propres modalités. Il faudrait au moins 55 pays signataires, représentant au moins 55 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre, pour que l’accord de la COP21 entre en vigueur.
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L’engagement de la Chine va-t-il vraiment réduire la pollution ?
Avec près de 70 % de l’électricité produite par du charbon, la Chine aura de gros efforts à fournir pour respecter ses engagements. En 2015, le pays s’est engagé dans la construction de 150 nouvelles centrales à charbon. Les pics de pollution sont d’ailleurs très fréquents, le dernier en date est celui de décembre 2015. Malgré la ratification, les doutes subsistent. The Daily Telegraph, journal britannique conservateur, a publié un billet très critique : « elle (la Chine) projette que sa croissance économique produira une montée de 50 % des émissions de CO2 d’ici 2030 ».
Côté américain, la ratification de l’accord rend plus difficile une possible marche arrière du futur président. Pendant sa campagne, Donald Trump a notamment promis d’annuler les engagements pris lors de la COP21.
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