Mais le public voit-il la cohérence de toutes ces actions ?
Sans doute pas assez alors que pourtant la stratégie développement durable d’IKEA est simple, articulée autour de 3 axes :
1- tout d’abord, faire la promotion d’un mode de vie durable via notre offre de produits et de services. Cela comprend les économies d’énergie avec par exemple les 12 millions d’ampoules LED que nous avons vendues en 2013, les économies d’eau, etc.
Mais cela passe aussi par l’écomobilité et concerne la manière dont je viens dans mon magasin IKEA. D’où la navette hybride mise à disposition à Paris et Strasbourg, ou le service de covoiturage ou encore notre effort pour installer des bornes de recharge pour voitures électrique.
Pour en savoir plus sur les bornes de recharge pour voitures électriques installées par IKEA : Chez IKEA l’écomobilité n’est pas en kit
2 – Deuxième axe, l’indépendance énergétique. Notre plan vise à être en indépendance énergétique d’ici à 2020, d’où les 150.000 panneaux solaires déjà installés par IKEA dans le monde, d’où nos efforts pour minimiser ou retraiter nos déchets et d’où notre projet de Saint-Quentin où on veut installer 15.000 nouveaux panneaux photovoltaïques. Le groupe s’est également engagé à acheter 137 éoliennes. Il s’agit là pour nous d’économiser les ressources de la planète, il s’agit de faire plus avec moins.
Dans notre centre de distribution de Saint-Quentin-Fallavier, 8,6 millions d’euros ont été investis depuis 2010 pour fournir les deux-tiers de notre énergie totale avec des sources renouvelables Nous utilisons une chaudière à bois qui couvre 60 % des besoins en chauffage et un toit équipé de 15.000 panneaux photovoltaïque (photo).
Grâce à une production prévue de 4 gigawatt/heure, on devrait couvrir 125 % de notre consommation d’électricité »et ainsi ne pas émettre 1.650 tonnes de CO² par an.
3 – Enfin notre 3ème axe Développement durable concerne l’impact de notre entreprise sur la société. Il s’agit là de notre souci d’être une entreprise citoyenne, qui adopte des codes de bonne conduite (RSE) avec ses partenaires, ses salariés, ou ses fournisseurs avec l’Iway Standard2, ou plus largement avec la société3, etc. Sur le plan éthique, nous travaillons avec beaucoup de monde. Ikea collabore par exemple avec la Fondation Abbé Pierre, le WWF, Save the Children, l’UNICEF et beaucoup d’autres.
Comment une entreprise modèle d’efficacité mondialisé peut-elle est un modèle de vertu en matière d’éthique et d’environnement ? Peut-on être une multinationale qui vend des produits low-cost et un modèle de vertu ?
Pour comprendre les racines et la profondeur de notre engagement en matière de développement durable, il faut se référer à notre histoire et à celle de notre fondateur, M Kamprad4.
Ses convictions ont été claires et affirmées dès le départ et se ressentent encore partout dans l’entreprise IKEA d’aujourd’hui, jusque dans la conception ou plutôt la reconception de produits. J’aime évoquer l’exemple de notre arrosoir Vellö.
Auparavant nous disposions d’arrosoirs classiques, difficiles à ranger et donc à transporter. Notre designers ont conçu ce modèle : les arrosoirs, très esthétiques, peuvent s’emboîter les uns dans les autres.
Ainsi on gagne énormément de place, on utilise moins de camions pour en livrer plus d’unités, et donc on consomme moins de carburants, on allège notre empreinte écologique. C’est par ce genre de détails qu’on progresse dans tous les domaines.
consoGlobe – Une des tendances de fond de la nouvelle consommation, c’est l’aspiration à consommer local. IKEA fait-il des efforts sur ce sujet ?
Tout à fait. 60 % des produits que nous vendons proviennent de l’Union Européenne. Et on cherche à faire mieux. Dans nos restaurants, 50 % de nos approvisionnements se font sur des produits locaux, ce qui ne se sait pas trop. Et notez que notre initiative de reprise de meubles favorise bien le niveau local. C’est une dimension que nous avons bien perçue.
Voici les photos de trois initiatives parmi d’autres :
– 15 351 Panneaux photovoltaïques sur le toit (une des plus grandes installations de PV sur toiture en Europe) à St Quentin, répartis sur 65.000 m² de toiture soit la surface de 4,5 terrains de foot. Une production d’énergie équivalente à la consommation annuelle de 1 500 foyers
– La chaudière biomasse
– Un des 20 chariots élévateurs à hydrogène (une première en Europe), réalisé avec l’aide de l’Air Liquide et qui se recharge en 2 minutes !
Quels sont les rapports entre IKEA et la filière bois ?
En 1994, IKEA a participé à la création du label FSC (Forest Stewardship Council) un des deux labels, avec PEFC, qui se battent contre les exploitations non valorisantes des forêts. Et nous faisons attention à utiliser le moins de matières premières possible.(5)
IKEA est ainsi un des tout premiers acheteurs au monde de bois certifié dans le secteur du commerce de détail. Tout le bois a été acquis auprès de fournisseurs qui respectent les normes d’IKEA en matière forestière.
(1) Sauf le magasin de Velizy
(2) IKEA a édicté l’« IWAY standard », qui un référentiel dont la vocation est d’encadrer les fournisseurs du groupe suédois afin d’inciter ses quelque 1 300 fournisseurs à adopter les pratiques du développement durable. En interne, les acheteurs d’Ikea ont été formés à l’IWAY et l’appliquent lors des appels d’offres. Ikea a ainsi doublé la quantité de coton achetée auprès de sources plus respectueuses de l’environnement.
(3) En 2013, la Fondation IKEA a versé 150 Millions de dollars à des associations ou des projets qui soutiennent des millions d’enfants dans certaines des communautés les plus pauvres de la planète, soit une hausse de 21 % par rapport à 2012.
(4) Le fondateur d’IKEA a pourtant été remis en question sur le plan éthique et fait l’objet de polémiques fort médiatisées, notamment en Suède :Ikea, l’ambiguité éthique d’un champion du low cost
(5) Le bois consommé par Ikea chaque année représente environ 200 millions d’arbres avec 5 essences principales : le Pin à 47 %, le Bouleau à 18 %, l’Epicea et le Sapin à 14 %, l’Hêtre à 9 %, le Noyer à 2 % (voir le guide d’achat du bois)
IKEA fait du développent durable, mon oeil.
J’ai acheté des bibliotèques ikea et si on désire les conserver dans le temps, impossible de les démonter.
Ah la mort programmé des produits!!!
Merci de bosser sur l’après achat, vos consommateur seront heureux et n’iront pas ailleurs.
pardon pour l’orthographe 😉
Je rêve c’est quoi cet article??Et nos artisants français alors?? Obligés de mettre la clé sous la porte, la concurrence est trop forte, les prix trop bas à la vente, une fabrication qui laisse à désirer,un marché qui casse nos petits commerçants…Des fôrets dévastées…Bref j’en passe, va t-on lui decerné une médaille du mérite?? C’est du délire……
Heu….
VOUS AVEZ ETE PAYE COMBIEN POUR CET ARTICLE ?????
Absolument pas.
On n’hésite pas à dire quand on trouve des choses allant dans le bon sens et de la même manière, quand on pense qu’il faut critiquer on le fait : pour Ikea, on a déjà eu l’occasion de faire part de nos « réserves » sur le modèle : consultez
Ikea, l’ambiguité d’un champion low cost.
On vous livre les infos et vous jugez car vous êtes bien assez grands pour ça. Que diriez vous d’un média qui passe sous silence les infos qui ne l’arrangent pas ? Chez consoGlobe, on milite depuis longtemps pour l’éthique et l’écologie, mais en essayant de rester ouvert.
Rien n’est tout noir ni tout blanc !
c est du n’importe quoi de faire croire aux gens qu’Ikea est une bonne multonationale… voilà un prétext pour leur donner bonne conscience et continuer à acheter des produits industrielle (donc pollueurs) et issus de l’exploitation sans avoir de remords!
Je me demande qu’elle est votre intérêt à promouvoir cette idée ?!?
Pas d’accord, je trouve que Consoglobe a raison de faire des infos sur les sociétés sans sytématiquement taper dessus. Il faut savoir reconnaitre les mérites des boites qui font des efforts même si ce n’est pas la panacée même si leur bizeness n’est pas vert à la base.
L’info c’est la variété des points de vue et pas suelement la critique
Ce qu’il ne faut pas lire !!! IKEA un modèle écologique ? Parlez-en aux centaines de milliers d’oies dont on a arraché les plumes pour remplir les coussins vendus chez IKEA, aux agneaux et moutons tués pour que leur peau sont étalées partout et vendues comme des objets de décoration ? Normal, en France les animaux sont considérés comme des meubles et la grande distribution, n’ayant aucune éthique, ne s’en prive pas. En revanche je ne suis pas sûre que la législation française autorise l’usage des plumes d’oiseaux dans les coussins. Je suis déçue quon fasse l’apologie d’une marque présentant de tels manquements à l’éthique et au respect des animaux.
Tu as raison Athos. Il n’y a jamais eu de respect des animaux dans quelle que soit l’industrie. Quand aux meubles Ikea, parlons en : les forêts exploitées n’ont plus un arbre de plus de vingt ans. Avec tous ces petits bouts de bois et beaucoup de colle chimique ça va très bien pour fabriquer tous ces lamellés-collés, contre-plaqués et agglomérés.
(Cela dit Ikea n’est pas le seul !)
Ikea ne peut pas faire de développement durable en continuant à faire de la défiscalisation fiscale qui nuit au développement des pays et des conditions de travail des salariés.
Faut pas tout mélanger ! On parle d environnement!
Ikea, « entreprise modèle à bien des égards » ? Et que penser alors de cet article du Monde : .lemonde.fr/economie/article/2013/11/19/le-patron-d-ikea-france-mis-en-examen-dans-une-affaire-d-espionnage_3516720_3234.html
Bonjour Jacques
Vous avez raison, mais ici nous nous sommes placés sur le terrain du développement durable et il faut savoir reconnaître que malgré les polémiques sur l’éthique du fondateur d’Ikea ou d’un de ses managers, le groupe dans son ensemble n’est pas avare d’initiatives. Sans être naïfs, nous préférons tout de même une multinationale qui fait des efforts qu’une multinationale qui ne fait rien (et il en existe comme vous le savez).
merci de votre lecture attentive 🙂
Toutes les grosses boites devraient être aussi impliquées.
Allez vous detailler ce que font les autres grands groupes ?
Bonjour Karine
Oui nous allons essayer de continuer cette série de portraits de grandes marques et entreprises sous l’angle du développement durable.
Et les tapis, les draps etc.Qui les fabriquent ? N’y a t il pas des enfants dans cette production ? D’où viennent-ils ? Peut- on avoir des prix aussi compétitifs sans exploiter certains ?
Je suis très impressionnée de découvrir tout ça