Entreprise. Les Prix Pinocchio 2011 du développement durable

C’est reparti pour les Prix Pinocchio ! La 4ème édition du concours visant à dénoncer les pratiques douteuses des entreprises vient d’être lancée. Vous avez 1 mois pour voter.

Rédigé par Annabelle Kiéma, le 23 Oct 2011, à 17 h 00 min
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L’engouement pour le développement durable, s’il est une nécessité, peut parfois poser question. Les entreprises ayant intégré la protection de l’environnement dans leur politique commerciale le font-elles par conviction ou parce que la mode est au vert ? Quand les intérêts économiques sont en jeu, le nez des dirigeants de grosses structures peut s’allonger.

Les Amis de la Terre dénoncent le phénomène hélas trop répandu de greenwashing par l’intermédiaire des prix Pinocchio. A l’instar des très populaires et non moins satiriques Gérard du cinéma, les Amis de la Terre en collaboration avec le CRID percent à jour des politiques commerciales plus que douteuses de certaines entreprises qui utilisent pourtant le développement durable comme outil marketing.

Réclamons plus de transparence !

La RSE (Responsabilité sociétale des entreprises) est un concept émergent par le biais duquel l’entreprise s’engage à appliquer les préceptes du développement durable, des points de vue économique, social et environnemental. Une très bonne chose donc pour encourager les démarches citoyennes.

Mais là où le bât blesse c’est que de nombreuses structures, et notamment les multinationales, se servent d’un concept parfois flou car moyennement encadré pour cacher des comportements qui vont à l’encontre de la démarche durable. Non respect des travailleurs, utilisation de substances nocives, développement d’une gamme de produits verts côtoyant des produits toxiques…  Lorsque l’on gratte la couche de peinture verte, on découvre en dessous scandales, catastrophes environnementales et autre argent sale.

C’est ce genre d’attitude que les Amis de la Terre et le CRID (Centre de recherche et d’information pour le développement)  placent sous les projecteurs grâce à un concours « récompensant » les entreprises se rendant coupables de greenwashing.

Ces dernières à coup de RSE ou de campagnes de communication vantant les mérites d’un produit faussement écolo profitent des retombées positives en termes d’image et ne s’engagent que peu voire pas du tout dans de vraies actions respectueuses des Hommes et de la planète.

Comme le dénonce l’association, les multinationales profitent des vides juridiques au niveau international pour continuer à mener leurs politiques commerciales douteuses en toute impunité.

Depuis 2008, les Amis de la Terre organisent chaque année les Prix Pinocchio et nomment 9 entreprises dans 3 catégories mettant en exergue surexploitation des ressources, communication trompeuse et lobbying.

 

Pour voter, il suffit de se rendre sur le site et de faire un choix pour au moins l’un des trois prix. Une cérémonie publique de remise des prix aura lieu le jeudi 17 novembre à Mains d’Oeuvre, 1 rue Charles Garnier, St Ouen (93) Pour plus de renseignements : www.prix-pinocchio.org

 

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La suite p.2> catégories et nominés pour les Prix Pinocchio

 

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Je fais partie de ce qu’on appelle désormais les « slasheurs » : je suis rédactrice / sophrologue / et j’enseigne le français comme langue...

3 commentaires Donnez votre avis
  1. Un quotidien américain révélait, il y a quelques mois qu’aux USA, les réserve de gaz avaient été surestimées, et bien jusqu’à 300%.
    Quand il ajoute que la spéculation sur les concessions est beaucoup rentable que l’exploitation, on comprend vite que ce n’est pas vraiment de gaz qu’il s’agit.
    Moi qui croyais que ce genre de pratiques était répréhensible… quelle naiveté.

  2. Et que dire des hommes politiques, qui, sous couvert d’une fonction dite écologiste, accordent des droits à des sociétés douteuses; Monsieur Borloo durant son mandat ministeriel (ministre de l’écologie), a accordé à des compagnies pétrolières (souvent étrangères) des permis d’exploitation d’huiles de schiste (gaz et pétrole). Pourtant ce procédé est reconnu comme très polluant. Maintenant, les populations concernées (notamment dans la zone sud-est), doivent se battre pour faire annuler ces droits d’exploitation.
    Ces compagnies, comme partout dans le monde, exploitent, et laissent partout dans le monde des « no men’s land »…

  3. Bravo Annabelle. très bel article. Je dois ajouter que des hommes politique comme devillepin ont des fonctions de salarié dans ces entreprises ce qui les fait bénéficier de la mafia étatique.Et que tous ces projets sont financés par l’argent des citoyens.
    en remontant aux sources on s’apperçoit que ces grandes entreprises privés existent parce que l’état à spolié les Français en privatisant les entreprises nationnales financés par les impots des Français. Il serait bon de faire des articles sur toutes ces entreprises qui ont construit la France et qu maintenant appartiennent à ceux qui détruisent l’environnement et qui s’enrichissent.

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