Nous avons vu comment le big data peut nous aider à restructurer un réseau de transport en commun et donc en améliorer l’efficacité. Mais, en matière de transport, d’autres utilisations du big data sont déjà faites pour aider, non pas à circuler, mais à se garer et à éviter les bouchons.
Le big data pour éviter les bouchons
Nous vous en parlions récemment : le big data peut nous aider à mieux circuler et éviter les bouchons. Nous évoquions alors Abidjan et une application appelée Flux Vision. Mais celle-ci n’est pas la seule.
A Lyon, on surfe sur le modèle de la smart city, et on travaille depuis des années sur le projet Optimod’Lyon, lancé en 2012, en test en 2013-2014. Trois services vont être lancés :
- la prévision de trafic à 1h pour anticiper les bouchons
- une appli mobile pour diffuser les informations
- un outil pour optimiser les tournées de fret
Des applications sur smartphone pour éviter les bouchons
Pour la France, on trouve aussi des applications sur Android pour recueillir les données.
L’une des plus connues est Waze. Il s’agit d’un GPS communautaire : les membres peuvent signaler les accidents de la circulation, les travaux, une station service aux prix intéressants, les contrôles routiers ou encore… les bouchons ! Plus d’un million de personnes utilisent Waze en France.
Google Maps est également capable de vous donner les conditions de circulation en temps réel, par l’application ou même en ligne sur n’importe quel ordinateur si vous voulez planifier votre trajet juste avant de partir.
Si vous êtes adepte de la musique, AndroRadio peut capter les radios françaises et les lancer. Une option consiste à choisir des stations pouvant vous informer sur le trafic routier.
Combiner les informations
Trafic Futé combine les informations de Google Trafic et Bison Futé pour informer sur les perturbations : rouge ou vert, pas de surprise. Bouchons est également basée sur les informations de Bison Futé.
La société américaine Inrix a aussi lancé son application au niveau mondial. Leur système est basé sur des millions de capteurs basé sur les véhicules, sur les mobiles, ou encore aux péages. Les données recueillies sont ensuite analysée et les informations trafic publiées en temps réel. L’application mobile permet des alertes sur les accidents par exemple.
Cette liste n’est pas exhaustive et nul doute que les applications de ce type vont continuer à se multiplier.
Le big data pour mieux se garer
Certains bouchons sont dus à la recherche de places de parking. On estime que 25 % du trafic urbain est dû à cette activité.
La société américaine Streetline a développé une solution basée sur des capteurs installés sous le goudron. Les capteurs (on parle de M2M : Machine To Machine) envoient des informations (place de parking vacante ou prise) à un serveur central, qui les redistribue sur une application mobile.
Aux Etats-Unis, on peut même vérifier le temps restant sur un paiement effectué sur horodateur. Le système est également développé petit à petit en Allemagne et au Royaume-Uni.
Se garer plus facilement en France
Peu à peu le système Streetline arrive en France et Nice a été la première ville européenne à le tester, avec Nice Park, le Stationnement Intelligent, bientôt accessible à tous en 2014.
En France, la société SmartGrains a développé une solution équivalente. Les grandes surfaces commerciales françaises l’utilisent déjà.
Sur Android (et autres OS), on trouve aussi quelques applications : Parking Guru permet de vous garer « rapidement et à moindre coût dans les plus grandes villes de France« .
Vinci a lancé une application gratuite dédiée à ses parkings (payants). Se garer à Paris la nuit (sur iPhone) est une application payante dédiée aux places de parking de Paris… la nuit, comme l’indique son nom. A l’international, des applications comme Parko (à Tel Aviv) pourraient bientôt être développées dans d’autres métropoles.
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Sommaire de la série : Le big data au secours de l’environnement
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