Dans la nuit du vendredi 23 octobre 2014, les dirigeants européens ont ratifié un accord de réduction des gaz à effet de serre jusqu’à 40 % d’ici 2030. L’engagement sera une baisse de 40 % du taux d’émission.
Accord de l’UE sur les gaz à effet de serre à 40 % d’ici 2030
Après huit heures d’âpres discussions, les Les 28 chefs d’Etat de l’Union Européenne ont décidé de réduire les gaz à effet de serre d’au moins 40 % d’ici 2030 par rapport à 1990. Ce plan climatique ambitieux a tout pour séduire et pourrait donner un nouveau souffle à l’avenir.
Les 28 membres de l’exécutif européen ont également décidé de porter à 27 %, le taux de consommation d’énergie renouvelable par nos économies européennes.
Et dans le prolongement de cet objectif, ils ont annoncé que l’Union fera une économie équivalente d’énergie sur le territoire européen. Sur l’insistante recommandation de l’Espagne et du Portugal, il y aura également une hausse des « interconnexions » entre réseaux électriques au sein de l’Union à 15 %, toujours sur le même intervalle de temps.
Herman Van Rompuy, président du Conseil européen, sur son compte Twitter s’est félicité de cette signature et il garantit que cette décision va permettre à la création d’emplois durables et de la compétitivité.
François Hollande, prompt à se féliciter, souligne que « c‘est un accord très ambitieux pour la planète. L’Europe montre l’exemple ». Et d’ajouter, « s’il n’y a pas d’accord entre Européens, comment convaincre les Chinois ou les Américains ? »
Un accord timoré
Les ONG et défenseurs de l’environnement qualifient l’accord d’accord décevant : « accord médiocre, comportant des objectifs très faibles sur la réduction des émissions de gaz à effet de serre, sur les économies d’énergie et sur les énergies renouvelables. Les Etats-membres de l’UE tournent le dos aux recommandations du GIEC et à leurs engagements de viser une limitation à 2°C du réchauffement climatique« .
De leur coté les grands industriels allemands ont récemment publié un texte manifestant leur grande inquiétude face au renchérissement prévisible du prix de l’énergie pour les gros consommateurs et exportateurs européens.
Pour ce plan, un futur plan de financement de 300 milliards d’euros sera mis en oeuvre. Une grande dépense sachant que beaucoup de pays de l’est sont dépendants des énergies fossiles, comme la Pologne où les centrales sont alimentées à 90 % au charbon. La faiblesse de l’accord vient d’ailleurs sans doute du fait que ces objectifs sont indicatifs et ne sont pas obligatoires. Qui pourra les imposer ?
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