Dans un communiqué, Giorgio Armani a annoncé qu’à partir de sa collection automne-hiver, les fourrures animales seraient bannies de ses créations : « Je suis fier d’annoncer l’engagement concret du groupe Armani pour l’abolition totale de l’utilisation de fourrures animales dans ses collections », pouvait-on lire dans le communiqué.
Armani et la fourrure animale, c’est fini !
Une décision majeure pour la maison italienne qui, après 40 ans d’existence, montre son envie d’évolution. « Le progrès technologique atteint ces dernières années nous permet d’avoir à disposition des alternatives valides qui rendent inutile le recours à ces pratiques cruelles envers les animaux », a précisé le couturier.
Utilisée par les hommes depuis la préhistoire, avant l’invention de tout textile, comme protection contre le froid et les intempéries, la fourrure animale est aujourd’hui considérée comme un signe de prestige, un objet de luxe. Elle a d’ailleurs trouvé de multiples déclinaisons dans la mode.
L’abandon de la fourrure animale dans les collections Armani a réjoui les associations de défense des animaux. L’année dernière, Hugo Boss, un autre grand couturier, avait lui-aussi déjà décidé de mettre un terme à l’utilisation des fourrures animales.
La Fur Free Alliance, qui regroupe 40 organisations de protection animale estime qu’ « avec cette décision, la marque de luxe répond à une demande croissante des consommateurs pour une mode éthique et durable ». Humane Society International partage également cet avis et souhaite que d’autres créateurs suivent le mouvement : « Armani a fait passer de la manière probablement la plus forte, le message que tuer des animaux pour leur fourrure n’est jamais à la mode ».
Malgré tout, le marché de la fourrure existe encore et toujours. De nombreux professionnels de la fourrure font des efforts de communication pour expliquer qu’un élevage raisonné, encadré de règles strictes, pouvait être considéré plus écologique que la production de fourrures synthétiques à base de produits pétroliers renouvelables.
Des propos qui ne convainquent pas : les associations de protection des animaux déplorent même, une instrumentalisation de l’écologie au profit d’une industrie qui tue des animaux et reste extrêmement polluante de par les masses de déjections rejetées par les animaux et leurs émissions de CO2.