L’affaire est partie du projet d’extension d’un port australien, à Abbot Point dans l’Etat du Queensland. Un port qui sert de terminal pour le transport de charbon. Pour cette extension, les travaux de dragage sont très importants et on ne sait que faire des terres de remblais qui en résultent.
Autorisation de se débarrasser dans le parc marin
Dans un premier temps l’autorité portuaire locale, la North Queensland Bulk Ports (NQBP), a autorisé l’entreprise de BTP à jeter sur place dans le parc marin un volume de 3 millions de m3 de terre et remblais dragué sur le fond marin. Mais voilà, on est dans un parc marin et pas n’importe lequel, celui de la grande barrière de corail, le Great Barrier Reef Marine Park. D’où le scandale qui s’en est suivi.
Grande barrière de corail vs. charbon
Le gouvernement du Queensland explique que le projet d’extension d’Abbot Point va générer environ 28.000 emplois nouveaux et que les projets d’extension permettant d’accroître les exportations du charbon local ont été revus à la baisse pour tenir compte de l’environnement ; de manière à réduire le volume de terre à draguer.
La Grande barrière de corail rapporte chaque année environ 3,5 milliards d’euros contribue à générer quelque 63 000 emplois.
Pourtant, l’Unesco a émis des avis remettant en question le projet de se débarrasser des sédiments issus des opérations de dragage, de même que les scientifiques ont carrément émis un avis négatif dont n’a pas tenu compte le gouvernement local.
Leur argument majeur est le suivant : les sédiments, la terre et les remblais de drague déposés près de la barrière de corail double le taux de mortalité des coraux. De plus, ces matériaux peuvent se déplacer (sous l’effet des courants) sur d’assez longues distances et ainsi étouffer non seulement les coraux mais les algues, etc.
Le premier ministre local, en réaction à ces vives critiques a annoncé qu’il vient d’autoriser l’utilisation des remblais et sédiments sur terre, où on leur trouvera une utilisation. C’est son ministre de l’environnement, Greg Hunt, qui a été prié de trouver rapidement cet usage.
photo AAP)
La grande barrière de corail est en voie de disparition et menacée d’avoir disparu d’ici 20 ans.
Il est urgent de trouver une solution car le terminal de chargement envisagé dans le projet va générer au total 10 à 15 fois plus de terre et sédiments issu du dragage des fonds que les 3 millions de m3 en question.
Pour l’instant les associations locales et les écologistes applaudissent mais considèrent toujours que la barrière de corail est menacée. Ils restent vigilants devant un projet dont ils dénoncent l’improvisation, notamment au regard du caractère exceptionnel du lieu.
C’est un bel exemple de tension entre l’impératif économique et l’impératif environnemental…
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C’est bien ce que je dis, l’homme détruit la planète un peu plus chaque jour !
Il doit y avoir certainement moyen de concilier les deux…aller déposer minimalement les déblais hors de cette zone, en terre ferme loin de le limite de la ligne des hautes eaux…
C’est incroyable, avec l’intelligence dont nous disposons, que personne ne puisse trouver une solution qui puisse ne pas causer des dommages irréparables à la barrière, au parc marin et à l’ensemble de ces espèces et écosystèmes !
Les Australien pourrait demendé au Canada de les aidé. Environnement Canada est Agence nationale la plus expérimenté dans la matière.