En Australie, la Grande Barrière de corail est un pôle d’attraction touristique majeur.
La grande barrière de corail en voie de disparition
Cette merveille qui rapporte chaque année environ 3,5 milliards d’euros contribue à générer quelque 63 000 emplois. La grande barrière de corail est en voie de disparition et menace d’avoir disparu d’ici 20 ans.
Un rapport international publié par l’Intergovernmental Panel on Climate Change (www.ippcc.ch)(IPCC), publié lors de la Conférence de Paris en janvier 2007 en révèle la cause. Le réchauffement du climat a un impact direct sur la température des eaux qui deviennent plus acide et attaquent la barrière de corail.
- Première cause : les coraux meurent à grande vitesse tandis qu’il leur faut 10 ans minimum pour se régénérer. Or, du fait de l’élévation prévisible de 3 degrés de la température des eaux, ils ne pourront pas se reconstituer.
- Deuxième cause : les Australiens s’installent de plus en plus au bord de la mer. En quittant l’intérieur des terres, ils sont la cause involontaire d’une élévation du taux de CO2 qui a une influence directement néfaste sur les coraux.
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Une petite erreur s’est glissée dans les menaces qui pèsent sur la grande barrière de corail d’Australie; c’est effectivement le réchauffement climatique qui comme pour tous les récifs coralliens, met en danger leur survie à l’horizon 2035 (source: International Year of the Reefs, 2008).
Cependant, si l’acidification des océans, due au dégazage de CO2, joue un role indéniable (le squelette des coraux étant calcaire, il est détruit par l’acide), le blanchiment des coraux en est la principale menace: le CO2 en tant que gaz à effet de serre, en est toujours la cause, mais surtout parce qu’il réchauffe et modifie le climat. Le corail « peche » le plancton pour se nourrir, mais dépend d’algues vivant dans ses tissus (les zooxanthelles) pour acquérir une partie substantielle de sa nourriture (par photosynthèse, ces algues créent de la matière organique et rejettent de l’oxygène, ce qui respectivement, nourrit et fait respirer le corail).
Au-delà d’une température supérieure ou égale à 33°C pendant quelques jours, le corail expulse ses zooxanthelles (il blanchit), puis logiquement, meurt quelque temps après.
Le phénomène climatique « el nino » de plus en plus fréquent et violent, a tué en 1998,un grand nombre de coraux au niveau mondial.
Pour etre complet, vous parlez dans vos colonnes, de l’étoile de mer Acancaster planci. Celle-ci dévore effectivement le corail, mais ce ne serait qu’une curiosité biologique si l’homme n’avait pas surpéché son prédateur naturel, le « grand triton »: ce gastéropode est un si beau « coquillage », qu’il a été vendu aveuglément aux touristes et autres collectionneurs!
Sachez enfin qu’un milliard d’etre humains « tirent » leurs seules sources de protéines des récifs coralliens et de leurs habitants…