Au-delà de la France, des initiatives pour de nouveaux indicateurs
Au-delà de la France des initiatives sont adoptées par différents pays et instances internationales. Le plus connu est celui du Bhoutan qui créé très tôt le « Bonheur nationale brut » pour évaluer au-delà de la croissance économique du pays le bien-être des habitants. C’est le cas de l’OCDE qui, suite aux forums mondiaux débutés 2004 et dédiés à la recherche de nouveaux indicateurs a lancé le Better Life Index (indice du mieux vivre).
En 2009, c’est au tour du Parlement européen d’organiser une conférence internationale intitulée « Au-delà du PIB » puis de l’ONU qui a demandé à sa commission de statistique en 2012 de proposer de nouveaux indicateurs. Le Royaume-Uni a également mis en place depuis 2012 un programme de bien-être national qui s’appuie sur un tableau d’indicateur. L’Italie a élaboré des indicateurs de « bien-être soutenable et équitable ».
L’Allemagne, quant à elle, souhaite publier un « Rapport du bien-être » annuel qui s’appuie sur de nouveaux indicateurs. Et la Belgique a voté une loi fédérale qui charge le Bureau du Plan de calculer de nouveaux indicateurs. Et, bien sûr, le Bhoutan est le pays exemplaire en la matière, menant sa politique économique et générale selon l’indice de Bonheur National Brut.
Ainsi les outils étant là, il est maintenant nécessaire que les décideurs politiques et économiques s’en saisissent pour que les décisions prises, tout particulièrement durant et après la COP21, répondent à la nécessité de réduire efficacement l’empreinte carbone de nos sociétés. Car s’il est possible de se féliciter de ces avancées, nous explique Vincent Aussilloux, chef du département économie et finance de France Stratégie, « il faudra éviter d’avoir des indicateurs enterrés dans un rapport. Les gouvernements doivent s’en saisir et le Parlement les faire vivre ».