Un véritable engagement écologique citoyen
Fonctionnant uniquement sur une base bénévole, le budget de quelques milliers d’euros par an (50 % d’adhésions, 50 % de subventions) est pour l’essentiel destiné à l’achat d’équipement. Quatre récupérateurs d’eau de 1.000 litres chacun ont été installés afin de pouvoir récupérer l’eau de pluie et minimiser l’utilisation d’eau potable.
La Mairie de Vincennes a par ailleurs beaucoup soutenu l’association en finançant le cabanon de jardin, la pose du grillage autour des jardins et un portail avec une serrure pour la sécurisation du site, ainsi que l’achat d’un lombri-composteur et d’autres composteurs collectifs.
« Le bilan de la première année est impressionnant, la majorité des adhérents est très investie dans le projet, nous arrivons à les mobiliser sur des actions ponctuelles : nettoyage du site, atelier de culture ‘en lasagne’ qui permet de cultiver de petites surface sur les dalles de béton, et rencontres régulières avec un jardinier de l’Ecole du Breuil, un établissement scolaire de référence en matière d’horticulture, qui vient sur le site pour prodiguer ses conseils ».
Au niveau sociétal, le succès du projet est total : « La zone délaissée est devenue un lieu de convivialité, et de mixité intergénérationnelle. Il n’y a plus de problème de sécurité ou de nuisances. Les riverains sont ravis, et même soulagés que la zone ait retrouvé un visage positif. Nous avons redonné vie à cet espace ! » s’enthousiasme Frank-Olivier.
Des débuts prometteurs pour un concept d’avenir
De nombreux ateliers sont prévus pour 2016 afin de ne faire du jardinage qu’un point d’entrée pour aborder les autres aspects du développement durable en ville, et surtout, de l’agriculture urbaine : atelier avec Upcycly pour faire du mobilier de jardin et des jardinières à partir de palettes récupérées dans les rues de Vincennes, mise en place d’un poulailler, récupération de broyat pour pailler les parcelles, ce ne sont pas les idées utiles qui manquent.
« Notre première Assemblée générale a eu lieu en janvier 2016 avec une très forte participation. Il y a toujours autant de demandes de parcelles et seule une famille n’a pas souhaité renouveler son adhésion, faute de temps. Point très positif, les adhérents commencent à proposer d’autres activités et à s’organiser pour les mettre en place », explique Frank-Olivier.
Les perspectives de développement sont nombreuses. Expansion géographique tout d’abord, afin de répondre à la très forte demande en trouvant de nouvelles parcelles. Plusieurs autres sites plus petits ont été repérés et les discussions avec la mairie sont en cours. Certains bâtiments publics et autres magasins intéressés par la culture et la vente de légumes produits localement ont proposé aux Jardins Suspendus de faire de la prestation sur leurs toits. Mais le montage de tels projets est plus complexe. Affaire à suivre donc en 2016.
Le trio compte également diversifier les activités de l’association, avec le compostage et la récolte de déchets dans toute la ville, et diverses initiatives qui seront mises sur pied, comme la récupération du fumier d’un centre équestre proche.
Tout Vincennois peut devenir adhérent et obtenir, à raison de dix euros par an, la clé du portail, l’accès aux composteurs et au lombricomposteur, et aux divers ateliers qui sont proposés. Pour jouir de sa propre parcelle, il faut rajouter 50 euros.
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