Des actions pour lutter contre le travail des enfants
Depuis 2007, le Partenariat International de coopération sur le travail des enfants dans l’agriculture regroupe les actions de l’OIT (Organisation Internationale du Travail), la FAO (Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture), le FIDA (Fonds International de Développement Agricole), le CGIAR (Partenariat de recherche agricole mondial) et l’UITA (Union Internationale des Travailleurs de l’Alimentation et de l’Agriculture). Cette initiative a été mise en place afin d’encourager les organisations agricoles à participer aux efforts déployés dans le monde pour éliminer le travail des enfants dans l’agriculture.
Jeunes Afghans dans un champ de coton © Lizette Potgieter Shutterstock
Depuis sa création, le Partenariat participe activement aux principaux dialogues politiques sur le travail des enfants, notamment lors de la deuxième et de la troisième conférence mondiale sur ce sujet. Selon l’OIT, « Des initiatives de plaidoyer et de sensibilisation ont contribué à faire mieux comprendre le problème et ont incité les professionnels de l’agriculture et de l’emploi à unir leurs forces, leurs connaissances et leurs compétences pour éliminer le travail des enfants ».
Il contribue également à promouvoir l’adoption de pratiques agricoles plus sûres et à empêcher que des travaux dangereux soient confiés aux enfants dans l’agriculture. Un cours en ligne a par exemple été mis en place : il s’adresse aux professionnels du secteur agricole afin de les sensibiliser à la nécessité de mettre fin au travail des enfants dans l’agriculture. En aidant à la mise en place de technologies qui nécessitent moins de main-d’oeuvre et en promouvant de meilleures pratiques agricoles, la demande de main d’oeuvre infantile pourra baisser et les conditions de travail deviendront moins difficiles.
Prenons par exemple, le dressage des boeufs de trait. Si les animaux ne sont pas bien dressés, on place souvent un enfant devant eux pour les guider : une tâche fatigante et risquée qui pourrait leur être épargnée. De même pour désherber plus vite, il existe aussi des nouvelles pratiques, notamment les systèmes de riziculture intensive qui permettraient également de faire baisser cette demande de travail des enfants. Le FAO évoque aussi une nouvelle technologie de séchage du poisson : « Il s’agit du four FAO-Thiaroye, qui réduit l’exposition aux fumées nocives et nécessite moins de bois combustible. Le four contribue également à la réduction de la demande de ramassage du bois par les enfants ».
Travailleurs saisonniers à la frontière syrienne en Turquie © Yavuz Sariyildiz Shutterstock
Au delà de ces actions, d’autres domaines majeurs d’intervention restent encore à investir rapidement. Cela implique de s’attaquer aux causes profondes du problème du travail des enfants : réduire la pauvreté rurale, améliorer les moyens de subsistance et l’emploi des jeunes en milieu rural, appliquer les lois portant sur le travail des enfants, ou encore améliorer l’accès à un enseignement de qualité adapté aux besoins des garçons et des filles des zones rurales.
Le dialogue social est également essentiel : les actions des associations contre le travail des enfants doivent être encouragées. Et lorsque le travail des enfants existe, les entreprises privées et les institutions publiques doivent être incitées à collaborer avec les fournisseurs car les alternatives au travail des enfants sont toujours possibles.
Illustration bannière © e2dan – Shutterstock
