La Norvège vers le zéro carbone
En parallèle de cette étrange décision, et en matière de lutte contre le changement climatique, la Norvège continue de développer les énergies non fossiles et rêve de devenir un pays zéro émission de carbone. La Norvège est d’ailleurs l’un des touts premiers pays à avoir adopté la taxe carbone.
Les véhicules zéro carbone : utopie de façade ou véritable projet ?
Les Norvégiens, déjà champions de la voiture électrique, grâce notamment à leurs ressources importantes en hydroélectricité, mais également grâce à des politiques incitatives (crédits d’impôts, péages et stationnements gratuits) se sont fixé l’objectif de devenir neutres en carbone à l’horizon 2030.
Pour ce faire, de nouveaux modèles de véhicules zéro carbone ont fait leur apparition sur le marché automobile norvégien et le gouvernement norvégien a pris des mesures fermes pour contraindre tout le parc automobile à s’aligner sur ces nouveaux impératifs et bannir progressivement tous les véhicules à essence de ses routes dès 2025.
Les villes norvégiennes s’organisent pour éloigner des centres-villes les voitures, la capitale Oslo montre l’exemple en s’apprêtant à devenir la première ville européenne sans voitures dès 2019 grâce à une restructuration urbanistique de son espace qui rendre la voiture complètement superflue.
La Norvège toujours leader en matière environnementale
La Norvège continue d’inspirer en développant des solutions durables qui s’appuient sur un cadre législatif solide, elle a intensifié le cadre réglementaire de gestion des déchets, mis en place des plans de sauvegarde de la diversité et des espaces marins, et continue de développer la recherche en matière de nouvelles énergies.
C’est la raison pour laquelle on est en droit de s’interroger sur sa stratégie en matière de développement durable : est-ce une stratégie de façade destinée à mieux faire accepter sa dépendance au pétrole ou bien un véritable projet de transformation destiné à organiser son autonomie en matière d’énergie non fossile pour mieux gérer une transition déjà programmée ?
La Norvège a des ressources, elle a toujours fait preuve d’imagination et d’indépendance, espérons seulement qu’elle saura trouver une solution satisfaisante pour sauver ce mariage périlleux qu’elle a initié entre pétrole et environnement.
Bonjour
Les Norvégiens ne sont pas tous des anges et il y a parmi eux de riches parvenus qu’on voit foncer dans le fjord d’Oslo à bord de leurs vedettes surpuissantes gaspilleuses de pétrole et destructrices de l’écosystème marin. L’industrie n’est pas en reste, il n’est pas conseillé de consommer les morues du même fjord car en tant que poissons de fond elles sont contaminées par les métaux lourds rejetés pendant des années. Les maisons sont souvent en bois mais pas toujours bien isolées, et gourmandes en chauffage électrique. L’agriculture est encore largement basée sur engrais et pesticides même s’il existe des circuits bio.
Mais il existe en Scandinavie une culture du respect de la nature, qui est le moteur de comportements civiques dont nous pourrions nous inspirer : trier ses déchets, limiter sa consommation globale, mutualiser la rente pétrolière en investissant dans la recherche et les énergies renouvelables, et surtout dialoguer sur ces sujets. C’est pourquoi on peut être optimiste, mais le meilleur encouragement à leur faire serait de leur emboiter le pas..
Merci à vous, j’apprécie beaucoup la lecture de vos articles.
Il s’agit de 817 milliards d’€ et non pas millions
Merci, c’est corrigé!