Nos prairies et nos élevages affectés par le réchauffement

Rédigé par Vincent, le 7 Sep 2012, à 12 h 04 min
Nos prairies et nos élevages affectés par le réchauffement
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Les résultats du projet VALIDATE (vulnérabilité des prairies et des élevages aux changements climatiques et aux évènements extrêmes), mené par l’INRA (Institut national de recherche agronomique),  furent rendus publics au mois de juin. Etalées sur 4 années, les expériences du projet ont tenté de dresser l’état des lieux des risques et adaptations nécessaires de l’activité agricole de prairie de moyenne montagne et de plaine face aux changements climatiques.

Anticiper les modifications climatiques et leurs effets sur les prairies et les élevages herbagers :

Les prairies gérées représentent 80 millions d’hectares en Europe. La France compte environ 11 millions d’hectares de prairies permanentes pour 3,2 millions d’hectares de prairies semées.

La tendance climatique pour les années à venir ne risque pas de s’inverser.

D’ici la fin du siècle, on peut s’attendre à des vagues de chaleur 10 fois plus fréquentes.

En revanche, les épisodes de précipitations intenses ne devraient pas suivre la même tendance. Le projet VALIDATE,  a tenté de prévoir l’impact de ces bouleversements climatiques sur les prairies et élevages herbagers et d’anticiper des solutions d’adaptation.

Les conséquences possibles sur l’environnement, recharge des nappes phréatiques, qualité de l’eau, impact sur la biodiversité (diversité microbienne des sols et diversité floristique) ont été évalués.

Sans trop de surprises, une deuxième expérience a montré que les prairies de moyenne montagne déjà acclimatées et la flore d’origine méditerranéenne semée (pour les animaux) en plaine avaient mieux résisté à une vague de chaleur et de sécheresse que les prairies non acclimatées et les espèces végétales tempérées en plaine.

Des pistes d’adaptation de la conduite agronomique de la prairie, des systèmes d’élevage et de la conduite des troupeaux ont été testées.

Des blocs de prairies soumis à des sécheresses artificielles en laboratoire :

blocs de prairie de moyenne montagne placés sous serre pour simuler une sécheresse/canicule/condition extrême.

Une dernière expérience fut menée à l’Ecotron Européen de Montpellier (Très Grande Infrastructure de Recherche en Ecologie du CNRS). Elle permit aux chercheurs d’exposer des blocs de prairie de moyenne montagne à une canicule expérimentale avec ou sans augmentation du CO2 atmosphérique. Les résultats ont montré que l’augmentation du CO2, attendue, pourra atténuer l’impact des vagues de chaleur et de sécheresse sur les prairies.

Quant aux pistes d’adaptations, elles tiennent surtout à une « optimisation économique », les modèles indiquant que les changements climatiques induiraient une augmentation potentielle de la production au printemps et à l’automne, venant potentiellement compenser les risques de déficits estivaux.

Lexique :

Prairie permanente : surface herbacée non ensemencée par l’homme et n’entrant pas dans la rotation des cultures depuis plus de 5 années.

Prairie temporaire : surface occupant une sole (division des terres agricoles en parties distinctes) pendant une durée variable.

Lire l’intégralité du communiqué de presse
http://www.inra.fr/presse/projet_validate

 

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Sur le réchauffement climatique :

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