Les théories du complot s’y prêtent et le fait que toutes les infrastructures soient désormais reliées à Internet n’aide en rien la situation : les hackers sont supposés être la raison des grosses pannes de courant et autres pannes d’infrastructures partout dans le monde. Les cyber-pirates et cyber-terroristes sont l’explication parfaite. Sauf que, selon un chercheur en cybersécurité, il faudrait plutôt blâmer les écureuils.
Les écureuils : première cause des pannes dans le monde
Le chercheur de l’entreprise spécialisée dans la sécurité Tenable, Chris Thomas, a lancé le projet Cyber Squirrel 1(1) qui recense les attaques menées par les équipes de terroristes écureuils et leurs alliés dans le monde. Ça peut paraître absurde, mais le problème est réel : ce sont les écureuils qui sont la cause principale des pannes dans les infrastructures partout dans le monde : sur les 1.748 événements recensés par le site, 879 sont imputables aux écureuils, soit près de la moitié.
Les oiseaux seraient la cause de 434 de ces pannes majeures, que les gouvernements attribuent souvent trop rapidement à des attaques de cyber-terrorisme, ce qui alimente les théories du complot. De quoi faire relativiser la situation et de quoi calmer quelques inquiétudes concernant le cyber-terrorisme.
Les écureuils ont été battus par Stuxnet, la seule attaque humaine avérée
Si Chris Thomas veut mettre l’accent sur le fait qu’il ne faille pas crier à l’attaque cyber-terroriste trop vite, le chercheur confirme néanmoins que les pirates informatiques pourraient créer un black-out total dans un ou plusieurs pays. Une attaque qui serait, de fait, bien plus désastreuse que celle des écureuils et de leurs amis.
Toutefois, il rappelle qu’une seule attaque cyber-terroriste lancée par l’homme n’est avérée : celle du vers Stuxnet créé par les États-Unis et Israël et qui a frappé le complexe nucléaire de Natanz en 2010. Une telle attaque a nécessité des centaines d’heures de travail et des informations précises et fiables du complexe visé.
Les groupuscules terroristes indépendants, voire étatiques, manqueraient, selon Chris Thomas, de moyens et de temps pour réaliser une attaque capable de provoquer des black-out et des dysfonctionnements au niveau d’un État tout entier.
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