La météo influence la pollution atmosphérique
Les conditions météorologiques (vent, soleil, précipitations, température…) ont une influence déterminante sur les polluants de l’atmosphère, sur leur formation, leur accumulation et leur dispersion dans l’air.
- Le vent disperse les polluants, c’est pour cette raison qu’il est considéré comme un agent antipollution, dans le sens où il « nettoie » l’air juste au-dessus de notre tête. Cependant, en dispersant les polluants, il ne fait que déplacer le problème…En outre, certains polluants ont une durée de vie plus longue que d’autres. Ceux-ci peuvent être diffusés jusqu’à plusieurs centaines de km de la source d’émission, voire au-delà.
- La pluie qui « lessive » l’air par action de dissolution des molécules de dioxyde de soufre et d’oxydes d’azote. Cependant en se chargeant de polluants, la pluie devient acide et a un impact sur la flore (empêche le bon fonctionnement de la photosynthèse), les bâtiments (par corrosion de certains matériaux) et très probablement sur la faune.
- La température a une incidence sur la pollution atmosphérique de différentes manières ; lorsqu’elle est élevée comme c’est normalement le cas en été, elle agit directement sur la formation de l’ozone. En hiver, c’est la différence entre les températures relevées la nuit et en journée qui provoque des inversions thermiques et des dômes de pollution. Petit explication : ce sont les courants d’air ascendants qui permettent de disperser les polluants. Pendant les nuits d’hiver lorsque le ciel est clair, le sol se refroidit pendant qu’une couche d’air chaud se forme en altitude. C’est cela le phénomène d’inversion thermique. La couche d’air chaud freine l’ascension des polluants qui s’accumulent près du sol, sous un dôme d’air chaud. Au fur et à mesure que les températures augmentent au cours de la journée, les courants d’air sont rétablis et la pollution évacuée. La situation se rencontre notamment en milieu urbain lors de situations anticycloniques, en l’absence de vent.
- Le soleil dont les rayons ultra-violets transforment les oxydes d’azote et les COV en ozone (O3) par dissociation. C’est ce qu’on appelle la pollution photochimique qui est responsable des fameux pics d’ozone, dont les effets néfastes sur l’environnement et la santé sont connus. Cette pollution atmosphérique riche en ozone se voit et est communément appelée smog, qui désigne cette brume jaunâtre.
Dans les régions particulièrement ensoleillées, on peut comptabiliser un à deux pics de pollution par l’ozone chaque semaine en période estivale.
Agir contre la pollution atmosphérique
La loi sur l’air de 1996 a obligé la France à mesurer les niveaux d’ozone d’environ 350 sites par des associations de surveillance agréées, tant en zones urbaines que rurales. Dès que le seuil critique est dépassée, les autorités locales ont pour obligation d’en informer la population. Elles doivent également prendre des mesures palliatives comme recommander la réduction de la vitesse des véhicules en zone périurbaine par exemple.
Pour contribuer à diminuer la pollution atmosphérique, rien de tel que l’écomobilité. Privilégier ainsi dès que c’est possible la marche, le vélo ou les transports en commun.
Bien sûr, il est parfois très difficile de se passer de la voiture. En ce cas, suivez les 25 conseils pour adopter l’écoconduite : vous limiterez le rejet d’hydrocarbures dans l’atmosphère tout en réalisant des économies.
