Puis canadien. Quand et pourquoi l’installer ?
Les logements et les bâtiments tertiaires sont responsables de 19 % des émissions nationales de CO2 et consomment 46 % de l’énergie finale. Or, le puits canadien va participer à l’amélioration de la performance énergétique des bâtiments.
De plus, le puits canadien s’adapte à tous les projets de construction, même ceux disposant des labels HPE, THPE, BBC ou par une démarche HQE. Pour l’installation d’un puits canadien, 5 éléments sont à prendre en compte :
- le lieu,
- la nature du sol,
- l’espace disponible,
- le type de bâtiment,
- les besoins en chauffage et refroidissement.
Où installer un puits canadien ?
L’installation d’un puits canadien est particulièrement intéressant dans les régions ayant un différentiel de température important entre l’été et l’hiver (>20 °C). Les régions continentales par exemple.
La nature du sol
La nature du sol est un facteur très important à prendre en compte lors de la conception d’un puits canadien. En effet, la capacité calorifique (comprend les capacités calorifiques de ses constituants : minéraux, matière organique, eau, air) et la conductivité thermique du sol (varie dans le temps, en fonction des évolutions de sa teneur en eau dues aux variations climatiques et au changement de saison) influencent très fortement les performances du puits .
L’espace disponible
Pour mettre en place un puits canadien, il est préférable de disposer d’une grande surface dégagée pour l’enfouissement du conduit.
Le type de bâtiment
Le puits canadien doit permettre au système de ventilation de l’habitation de garantir un débit d’air suivant l’arrêté du 24 mars 1982 pour les bâtiments résidentiels et le règlement sanitaire départemental et/ou le code du travail pour les locaux tertiaires. Ce débit dépend de la configuration de chaque bâtiment.
Les besoins en chauffage et refroidissement
Pour déterminer les caractéristiques essentielles que doit avoir le puits selon les conditions climatiques et des besoins de chauffage et de refroidissement d’un bâtiment, une étude thermique est indispensable. Des industriels acteurs de ce marché possèdent les outils de calculs intégrant ces données.
Par ailleurs, un puits canadien peut être combiné à un système de ventilation mécanique double flux centralisée ou non. Le double-flux permet de ne pas mettre la maison en dépression et d’assurer jusqu’à 20 % d’économie de chauffage.
Coupler VMC et puits canadien
On peut installer à la fois une VMC double flux et un puits canadien. La VMC expulse dans les pièces de vie un air « neuf » qui est préchauffé par l’air extrait des pièces humides plus chaudes (cuisine, salle de bain, sanitaires) en le faisant passer dans un échangeur de calories à haut rendement.
La VMC est couplé à un puits canadien afin de refroidir ou de préchauffer l’air neuf (selon la saison bien sûr). Le principe est simple, un tuyau d’environ 50 mètres est posé 1.50 mètres ou 2 mètres sous terre. Là, la température est constante aux alentours de 14°. L’air entre à la température extérieure et est donc réchauffé ou refroidi pendant son passage dans le puits canadien.
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La suite p.2> les principes d’installation
les architectes pourraient-ils inclure les puits canadiens ou provençaux lors dans les fondations lors de construction de maisons ou batiments neufs ?
J’ai une cave de 500 m/cubes environs,je puises de l’air frais sans problêmes.J’ai un ventilateur en 12 V branché sur une battterie qui se recharge au soleil.Cout de l’opération presque nul.
si l’isolation entre votre cave et le rez de chaussée est inexistante ou faible, ce que vous gagnez d’un côté, vous le reperdez en partie de l’autre ce qui apporte un rendement faible (votre cave se refroidit en hiver, ce qui augmente la déperdition de chaleur du sol du rez vers la cave, elle se réchauffe en été ce qui augmente la température du sol du rez). Avez-vous fait une comparaison de chauffage avant/après ? Idéalement il faut normaliser les consommations en fonction des degrés-jours pour éviter l’effet d’un hiver doux ou rude.
+5% en 2013, +5% en 2014 le prix de l’électricité augmente de plus en plus. Mais en produisant avec le photovoltaïque le montant de la production indexée couvre largement celui de la consommation. Amortissement prévu en 4.5 ans, avec un contrat et une durée de vie de 20 ans. Il y a aussi l’éolien mais c’est plus bruyant.
Bonjour,
Sur le principe et suivant certaines applications spécifiques, le puits canadien peut être une solution séduisante, toutefois… les études Radon sont très rarement effectuées en amont et la mise en œuvre de l’ouvrage n’intègre que très exceptionnellement ce facteur environnemental particulièrement insidieux.
Pour rappel : Le Radon est un gaz radio actif naturel incolore et inodore présent dans le sous sol. Il est la 2ème cause de cancer du poumon dans de nombreux pays (3% à 14%) et la France n’y échappe pas !
Or, lors de la présence de Radon, le puits canadien conventionnel peut devenir une véritable « pompe à Radon » qui injecte in situ, un concentré de radioactivité drainé par les conduits sur leurs parcours.
Paradoxe de cette technique : le puits canadien doit présenter la plus grande surface possible pour collecter les calories du sous sol, c’est aussi ce qui augmente la concentration en radioactivité naturelle captée du sous sol…et cette radioactivité est directement injectée dans les pièces de vie !
Aussi, une étude préliminaire du sous sol quant à la présence de Radon serait nécessaire pour déterminer des techniques et technologies à employer lors de la réalisation d’un puits canadien (étanchéité, matériaux, joints, durée de vie, entretien, dilatation etc.), ce qui est possible si l’on en tient compte.
Risque de l’indicateur unique : Si l’aspect économique (€) est un sujet majeur aujourd’hui, il est toutefois nécessaire d’intégrer un éventail de paramètres qui contribuent directement et/ou indirectement à ce facteur.
Economiser sur l’indicateur économique vaut…s’il n’y a pas ou peu de répercutions sur d’autres couts masqués (recherches d’anomalies, diagnostic maison, remédiation, santé, absentéisme, maladies, prise en charge par la collectivité etc.)
Pour comprendre la valeur d’une démarche anticipative, la société Suisse a intégré le « coût » d’un cancer du poumon à son système de Santé, soit 937 793 € par personne ! Soit environ 1 million d’euros pour prendre des mesures préventives vis-à-vis du Radon dans les habitations.
Rappelons-nous que la prise en charge de la santé n’est pas gratuite, elle se répercute sur tous les actifs…aux coûts de fonctionnements près !
Cette démarche responsable vise à dépasser un indicateur unique…celui d’une économie monoposte. Aujourd’hui, l’économie est multifactorielle et multipostes.
Merci
JP Auvolat
Quelques références :
Site de l’OMS : who.int/mediacentre/factsheets/fs291/fr/
Plan Régional Santé Environnement / Bretagne : prse-bretagne.fr/page_attachments/0000/0080/contribution-radon-centre-de-formation-sant_-_nergie-habitat.pdf
Il n’y a pas nécessairement besoin de faire une étude individuelle pour connaitre le risque lié au radon, des cartes existent pour qualifier les zones à risques. Dans ces zones à risque, soit on utilise des tuyaux bien étanche et d’une pièce, soit on fait passer de l’eau dans un petit serpentin, cette eau échangeant sa chaleur/fraicheur avec l’air neuf via une sorte de radiateur sur la prise d’air neuf. Le seul défaut étant une consommation électrique un rien + élevé (brasser de l’eau est + énergivore que brasser de l’air) et un rendement un rien + faible (le rendement de l’échangeur de chaleur air-eau n’est pas de 100%). C’est un peu le même système que les pac eau-sol mais avec un simple échangeur de chaleur à la place de la pac.
Vu le réchauffement climatique(et les mois de pluie et de baisse de luminosité qui vont avec), faire installer des capteurs solaires n’est pas toujours rentable;il faut aussi compter avec les frais de renouvellement du liquide calo- porteur à faire effectuer régulièrement(350€ l’intervention environ);c’est un bon budget!J’en parle en connaissance de cause(j’ai fait installer mes 1ers capteurs en 1979 dans ma première maison, puis en 1997 dans celle-ci).Actuellement, la luminosité est forte, et ça chauffe!Mais les années passant, la durée de luminosité est en chute libre….voilà le hic! Quant au puits canadien, l’idée parait séduisante, mais est-ce, là aussi, rentable? Il faudrait quelques avis objectifs de personnes en ayant fait installer.
première question : quel professionnel suffisamment aguerri pour faire mon installation (sans se faire flouer par un pseudo professionnel)
deuxième question : quel investissement pour un rendement… peut être pas si rentable ? Voir dans ce sens l’investissement hyper onéreux pour installer des panneaux solaires, dont le rendement -basé sur un maximum archi limité- ne permet pas de faire vraiment des économies d’énergie…
Alors, dans le fonds, hein, l’écologie, c’est pas un peu un attrape c*** ? Et si on mettait juste un pull en hiver, pour commencer…
le pull, nous le mettons depuis longtemps