Puits canadien, quand et comment l’installer

Rédigé par Elwina, le 8 Jul 2013, à 16 h 16 min
Puits canadien, quand et comment l’installer
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Les principes d’installation d’un puits canadien

tubes

Le puits canadien permet de faire circuler l’air neuf de ventilation dans un conduit enterré, avant de l’introduire dans l’habitat.

A noter : en hiver, l’air va se réchauffer lors de son trajet souterrain. Les besoins de chauffage seront réduits. Ce puits est donc un puits canadien. En revanche, en été, l’air extérieur va profiter de la fraîcheur du sol pour se refroidir et pénétrer dans le bâtiment à une température inférieure à la température extérieure.

Ce puits est alors un puits provençal.

> La mise en place d’un puits canadien comprend 4 éléments principaux :

L’entrée d’air neuf

Il s’agit d’une bouche extérieure pour le secteur résidentiel et d’un plénum pour le Puits canadiensecteur tertiaire. La hauteur de la prise d’entrée est supérieure à 1,10 m pour limiter l’encrassement, et un chapeau de protection permet d’éviter les infiltrations d’eau de pluie à l’intérieur du puits. Par ailleurs, une grille de protection évitera l’intrusion de rongeurs ou d’insectes.

D’autre part, placée loin des sources de pollution, l’entrée d’air du puits canadien doit être munie d’un filtre, qui devra être changé 3 fois par an environ.

Le conduit du puits canadien

tubeLe conduit du puits peut être composé d’un unique tube de 30m environ posé en boucle autour du bâtiment ou organisé sous la forme d’un réseau de tubes installés entre des collecteurs pour augmenter le débit d’air circulant dans le puits.

Le tube, étanche, peut être placé de 1,5 à 3 m de profondeur. Quant à son diamètre, il est calculé de telle sorte à respecter les conditions de vitesse d’air. Ces tubes sont généralement en PVC ou en polyéthylène. Toutefois, les parois compactes à conductivité thermique élevée sont à privilégier car elles permettent d’augmenter les échanges.

Enfin, le ou les tubes doivent être entretenus deux fois par an pour éviter l’introduction de mauvaises odeurs dans les bâtiments. Pour cela, le sel d’argent est un très bon traitement antimicrobien.

Le système d’évacuation des condensats

La vapeur d’eau contenue dans l’air circulant dans le conduit enterré peut se condenser en fines gouttelettes quand celui-ci est en contact avec les parois intérieures froides du puits. Or, ceci favorise le développement de bactéries, pouvant altérer la qualité de l’air neuf.

Schéma puits canadien

C’est pourquoi, le puits dont le conduit est incliné, doit obligatoirement être doté d’un système d’évacuation des condensats.

Si vous disposez d’un sous-sol, vous pouvez récupérer les condensats et les évacuer vers l’égout en vous aidant d’un siphon.

Mais si vous n’avez pas de sous-sol, un regard de visite sera placé à l’endroit le plus bas du puits pour évacuer les condensats par infiltration dans le sol avec un lit de cailloux ou en utilisant une pompe de relevage.

Le système de régulation du puits canadien

Le ventilateur est dimensionné selon le débit d’air neuf nécessaire. Cependant, quand la température se situe entre 10 et 20 °C, le puits canadien n’est pas utile car la température extérieure est souvent proche de la température de confort intérieur se situant entre 18 et 22 °C.

Dans ce cas, vous pouvez « déconnecter » le puits par un by-pass afin de ne pas rafraîchir l’habitat. Le by-pass permet de contourner le puits par une prise directe d’air neuf.

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9 commentaires Donnez votre avis
  1. les architectes pourraient-ils inclure les puits canadiens ou provençaux lors dans les fondations lors de construction de maisons ou batiments neufs ?

  2. J’ai une cave de 500 m/cubes environs,je puises de l’air frais sans problêmes.J’ai un ventilateur en 12 V branché sur une battterie qui se recharge au soleil.Cout de l’opération presque nul.

    • si l’isolation entre votre cave et le rez de chaussée est inexistante ou faible, ce que vous gagnez d’un côté, vous le reperdez en partie de l’autre ce qui apporte un rendement faible (votre cave se refroidit en hiver, ce qui augmente la déperdition de chaleur du sol du rez vers la cave, elle se réchauffe en été ce qui augmente la température du sol du rez). Avez-vous fait une comparaison de chauffage avant/après ? Idéalement il faut normaliser les consommations en fonction des degrés-jours pour éviter l’effet d’un hiver doux ou rude.

  3. +5% en 2013, +5% en 2014 le prix de l’électricité augmente de plus en plus. Mais en produisant avec le photovoltaïque le montant de la production indexée couvre largement celui de la consommation. Amortissement prévu en 4.5 ans, avec un contrat et une durée de vie de 20 ans. Il y a aussi l’éolien mais c’est plus bruyant.

  4. Bonjour,

    Sur le principe et suivant certaines applications spécifiques, le puits canadien peut être une solution séduisante, toutefois… les études Radon sont très rarement effectuées en amont et la mise en œuvre de l’ouvrage n’intègre que très exceptionnellement ce facteur environnemental particulièrement insidieux.

    Pour rappel : Le Radon est un gaz radio actif naturel incolore et inodore présent dans le sous sol. Il est la 2ème cause de cancer du poumon dans de nombreux pays (3% à 14%) et la France n’y échappe pas !

    Or, lors de la présence de Radon, le puits canadien conventionnel peut devenir une véritable « pompe à Radon » qui injecte in situ, un concentré de radioactivité drainé par les conduits sur leurs parcours.
    Paradoxe de cette technique : le puits canadien doit présenter la plus grande surface possible pour collecter les calories du sous sol, c’est aussi ce qui augmente la concentration en radioactivité naturelle captée du sous sol…et cette radioactivité est directement injectée dans les pièces de vie !

    Aussi, une étude préliminaire du sous sol quant à la présence de Radon serait nécessaire pour déterminer des techniques et technologies à employer lors de la réalisation d’un puits canadien (étanchéité, matériaux, joints, durée de vie, entretien, dilatation etc.), ce qui est possible si l’on en tient compte.

    Risque de l’indicateur unique : Si l’aspect économique (€) est un sujet majeur aujourd’hui, il est toutefois nécessaire d’intégrer un éventail de paramètres qui contribuent directement et/ou indirectement à ce facteur.

    Economiser sur l’indicateur économique vaut…s’il n’y a pas ou peu de répercutions sur d’autres couts masqués (recherches d’anomalies, diagnostic maison, remédiation, santé, absentéisme, maladies, prise en charge par la collectivité etc.)

    Pour comprendre la valeur d’une démarche anticipative, la société Suisse a intégré le « coût » d’un cancer du poumon à son système de Santé, soit 937 793 € par personne ! Soit environ 1 million d’euros pour prendre des mesures préventives vis-à-vis du Radon dans les habitations.

    Rappelons-nous que la prise en charge de la santé n’est pas gratuite, elle se répercute sur tous les actifs…aux coûts de fonctionnements près !

    Cette démarche responsable vise à dépasser un indicateur unique…celui d’une économie monoposte. Aujourd’hui, l’économie est multifactorielle et multipostes.

    Merci

    JP Auvolat

    Quelques références :
    Site de l’OMS : who.int/mediacentre/factsheets/fs291/fr/
    Plan Régional Santé Environnement / Bretagne : prse-bretagne.fr/page_attachments/0000/0080/contribution-radon-centre-de-formation-sant_-_nergie-habitat.pdf

    • Il n’y a pas nécessairement besoin de faire une étude individuelle pour connaitre le risque lié au radon, des cartes existent pour qualifier les zones à risques. Dans ces zones à risque, soit on utilise des tuyaux bien étanche et d’une pièce, soit on fait passer de l’eau dans un petit serpentin, cette eau échangeant sa chaleur/fraicheur avec l’air neuf via une sorte de radiateur sur la prise d’air neuf. Le seul défaut étant une consommation électrique un rien + élevé (brasser de l’eau est + énergivore que brasser de l’air) et un rendement un rien + faible (le rendement de l’échangeur de chaleur air-eau n’est pas de 100%). C’est un peu le même système que les pac eau-sol mais avec un simple échangeur de chaleur à la place de la pac.

  5. Vu le réchauffement climatique(et les mois de pluie et de baisse de luminosité qui vont avec), faire installer des capteurs solaires n’est pas toujours rentable;il faut aussi compter avec les frais de renouvellement du liquide calo- porteur à faire effectuer régulièrement(350€ l’intervention environ);c’est un bon budget!J’en parle en connaissance de cause(j’ai fait installer mes 1ers capteurs en 1979 dans ma première maison, puis en 1997 dans celle-ci).Actuellement, la luminosité est forte, et ça chauffe!Mais les années passant, la durée de luminosité est en chute libre….voilà le hic! Quant au puits canadien, l’idée parait séduisante, mais est-ce, là aussi, rentable? Il faudrait quelques avis objectifs de personnes en ayant fait installer.

  6. première question : quel professionnel suffisamment aguerri pour faire mon installation (sans se faire flouer par un pseudo professionnel)

    deuxième question : quel investissement pour un rendement… peut être pas si rentable ? Voir dans ce sens l’investissement hyper onéreux pour installer des panneaux solaires, dont le rendement -basé sur un maximum archi limité- ne permet pas de faire vraiment des économies d’énergie…

    Alors, dans le fonds, hein, l’écologie, c’est pas un peu un attrape c*** ? Et si on mettait juste un pull en hiver, pour commencer…

    • le pull, nous le mettons depuis longtemps

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