Nichée au coeur de l’archipel de Molène, au large de la pointe de Bretagne, l’île Quéménès abrite depuis 2009 un jeune couple… qui vit en totale autarcie énergétique ! Zoom sur une île française où vent et soleil unissent leurs forces pour un même combat : l’autosuffisance.
Un jeune couple en autarcie sur son île
L’île de Quémènes (Kemenez en breton) est située dans l’archipel de Molène, dans le Finistère.
Elle se trouve à environ 9 km (5 milles) du Port de Conquet, commune à laquelle elle est rattachée administrativement depuis 1899. L’île est à environ 4 km de l’île de Molène et est globalement orientée est-ouest sur une longueur de 1,3 km.
Elle a une superficie de 26 hectares et est reliée au Nord par une accumulation de galets submersibles, au Lédénès (un îlot de 4 hectares, lui-même rattaché par un cordon de galets à un 3ème îlot, le Lédénès Vihan). C’est dans ce coin de paradis qu’ont élu domicile Soizic et David Cuisnier.
Quéménès, une île pas comme les autres
En 2003, le Conservatoire du Littoral acquiert l’île et dresse un bilan qui révèle ses richesses naturelles et patrimoniales.
Il décide alors, avec le soutien d’un programme Européen d’échanges insulaires (ISLA) et de nombreux partenaires privés et publics, de développer un véritable laboratoire du développement durable sur l’île.
Au programme, restauration des bâtiments, installation d’un système de production d’énergies renouvelables, approvisionnement et traitement de l’eau, réfection de la cale, entretien des écosystèmes, etc. En 2006, suite à un appel à candidature Soizic et David sont sélectionnés pour y monter leur exploitation agricole, l’objectif étant que les activités de leur ferme puissent leur permettre de vivre tout en entretenant le site.
Leurs activités principales sont la culture de pommes de terre, l’accueil du public en chambres d’hôtes, l’élevage de moutons et la récolte d’algues de rives.
Quéménès, une île unique en son genre
Quéménès est une île qu’on pourrait dire singulière car elle possède :
- Des prairies secondaires sur les parcelles anciennement cultivées ou pâturées, qui sont majoritaires (50 % de la surface)
- Des friches (ptéridaies et ronciers) qui se développent à l’abri des murets (25 % de la surface)
- Des pelouses aérohalines en périphérie de l’île (8 % de la surface)
- Une végétation caractéristique de haut de grève et notamment implantée sur les cordons de galets (choix marins, criste marine)
- Une végétation sub-halophile au bord du loc’h (la petite retenue d’eau près de la cale).
Mais ce n’est pas tout ! Elle dispose également d’une exposition idéale qui lui permet de profiter du bienfait des énergies renouvelables.
Bonjour
L’ile n’est donc pas 100% autonome
« le vieux tracteur » il consomme de gas oil qui proviens de l’extérieur
encore un petit effort et le tracteur aussi pourrais être électrique , quitte a installer ue autre éolienne pour le charger
Patrick
Une île semblable existe en plein coeur de l’estuaire du fleuve Saint-Laurent au Québec : l’île aux Lièvres. Les biologistes qui la gèrent ont eu la même vision : autonomie énergétique, protection du milieu naturel et mise en valeur. On peut y séjourner en auberge, en chalet ou en camping. Entièrement forestière, ses 45 km de sentiers font la joie des ornithologues, amants de la nature, contemplatifs et curieux. Venez y poser pied!