Les bénéfices de l’urbanisme participatif amplifiés grâce aux technologies de l’information
Partout dans le monde, l’urbanisme participatif améliore la gouvernance de nos villes et notre qualité de vie. Comme d’autres formes d’implication et de consultation citoyenne, la possibilité de dialoguer à voix multiples, de confronter les points de vue, d’en faire une synthèse – en bref, d’organiser toute cette intelligence collective – est en effet considérablement aidée par les nouvelles technologies de l’information et de la communication.
L’ubanisme collaboratif permet de passer du défensif au positif
L’organisation CivicWise s’est mise au service de cette cause pour que les outils et enseignements locaux profitent au plus grand nombre : « CivicWise veut canaliser et utiliser la connaissance globale pour améliorer tout projet civique local, impliquant des personnes du monde entier qui sont confrontées à des problèmes similaires. L’objectif est de fédérer les connaissances et l’expérience mondiale et de l’utiliser pour l’action locale. »
En pratique, CivicWise a créé une plate-forme qui permet à tout citoyen ou organisation publique de développer des projets avec la communauté, avec un protocole en 10 étapes et des outils pour mener avec succès des processus de « co-design » (ou co-élaboration).
Domenico di Siena de CivicWise explique les bénéfices de la démarche : « Il faut des espaces de création collective, parce que dans la représentative politique traditionnelle, les citoyens ordinaires sont en dehors de la prise de décision. Le résultat est qu’on a oublié une démarche de création collective qui rapproche des territoires et qui permet de viser les opportunités plutôt que de se concentrer sur la défense ».
Ich bin ein… urbaniste !
Dans le même esprit, croyant fermement qu’« un monde connecté devrait donner à la société civile un rôle clé dans les transformations urbaines », un collectif d’architectes, d’urbanistes, de sociologues, de philosophes et de codeurs informatiques, réuni depuis 2007, a créé le site « 7 milliards d’urbanistes », suggérant, comme vous l’aurez compris, que l’on peut tous être urbanistes.
Leur philosophie : « Nous sommes convaincus que les habitants et leurs usages de la ville doivent être le moteur et la finalité des transformations urbaines. Le numérique permet justement d’inventer des outils et des méthodes pour impliquer la société civile à une échelle inégalée jusqu’alors et instaurer un dialogue authentique avec les experts et les élus. » Aussi parce qu’il s’agit d’introduire le plaisir dans le dialogue et de « rendre les conversations plus chaleureuses, faciliter développer la confiance entre les générations, générer une cohésion entre des personnes de diverses horizons et conditions sociales. »
Comme CivicWise, le collectif constate la puissance positive du collaboratif « avec déjà des résultats allant au delà des attentes initiales. La catalyse fonctionne à pleine puissance quand se connectent innovations digitales, recherches en sciences sociales, design collaboratif et l’engagement conjoint de la société civile et des professionnels. » Parce que, contrairement aux méthodes descendantes classiques « qui favorisent la résistance au changement », les processus collaboratifs « entraînent des dynamiques d’appropriations et d’évolutions avec des implications économiques positives, un gain de temps et une amélioration de la qualité de vie urbaine ».