L’autosuffisance de villes nourricières
Être autosuffisant permet de réduire l’empreinte énergétique, d’une part, en privilégiant des énergies renouvelables et d’autre part, de limiter l’impact écologique, en limitant voire stoppant les exportations (transport aérien, bateau etc.).
Cela implique une réduction de la pollution et une limitation des émissions de gaz à effet de serre. Et par conséquent, une bonne mesure pour lutter contre le réchauffement climatique. Aujourd’hui, l’accent est mis prioritairement sur l’autosuffisance alimentaire.
Nourrir les villes : un enjeu majeur d’ici à 2050
Le défi est de taille : il faut doubler la production alimentaire mondiale d’ici à 2050 pour nourrir 9 milliards d’humains. Or, face à une démographie croissance d’une planète qui est en majorité urbaine, la question de l’approvisionnement en nourriture préoccupe les métropoles. En France, il y aura 10 millions d’habitants à nourrir en plus.
C’est pourquoi des études prospectives ont été menées à Rennes et Paris pour évaluer le potentiel de ces villes potentiellement «nourricières». Toulouse est une des premières villes à avoir introduit le concept de la ville nourricière. A Toulouse, l’une des premières villes a vouloir concrétiser l’idée de culture urbaine, le collectif Toulouse en transition expérimente la culture artificielle en toit.
Rennes, ville autosuffisante ?
D’après une étude menée en 2010 par les étudiants d’AgroCampus Ouest, la moitié des habitants Rennais seraient intéressée pour participer à la production locale de leur alimentation.
Les étudiants ont donc questionné le niveau de la production (plus économe, écologique, mobilisant plus d’espaces verts disponibles) et le niveau de la consommation (moins carnée, moins gaspilleuse) pour tendre vers l’autonomie.
Résultat : les terres de Rennes Métropole permettraient de couvrir près de 40 % des besoins. Augmenter les surfaces des jardins privés et publics (de 15 à 40 %), des forêts (cultivées à 30 %) et des espaces verts urbains (utilisés à 46 %) permettrait de « produire cinq fois la demande en fruits et légumes ».
L’écopastoralisme ou écopâturage qui fait son retour dans les grandes villes. Pour Paris, une volonté d’autosuffisance impliquerait le retour de l’élevage en Ile-de-France d’ici à 2030. Ceci dans le but de retrouver une complémentarité entre culture et élevage. A noter que ces changements n’engendreraient pas forcément une chute de productivité, selon une étude parue fin 2011. « Par contre, cela implique une modification du régime alimentaire : les protéines végétales doivent se substituer pour moitié aux protéines animales », souligne le Gilles Billen, directeur de recherche au CNRS.
Lire page suivante : Des projets innovants pour développer l’agriculture urbaine
c ‘est ou la ville ?
Pourquoi faudrait il doubler la production alimentaire alors qu’on peut d’ores et déjà nourrir la planète avec tout ce que l’on produit aujourd’hui , il faut seulement une meilleure répartition des ressources…