La forêt française se porte bien et elle grandit régulièrement depuis des années. Pourtant il faudrait bien rapidement planter des millions d’arbres supplémentaires en France pour la première fois depuis des siècles. Voici pourquoi planter des arbres est important..
L’importance de planter des arbres dans la forêt française
Et si la taille de la forêt française diminuait d’ici 20 ans ? L’hypothèse n’est pas loufoque et pourrait bien se révéler exacte si l’on ne plante pas des millions d’arbres supplémentaires chaque année.
« En apparence nos forêts se portent aujourd’hui plutôt bien. Derrière cette vitrine idéale, se jouent des enjeux d’avenir considérables auxquels nous devons répondre dès aujourd’hui, notamment en plantant des millions arbres supplémentaires par rapport au niveau actuel de plantation », souligne Stéphane Hallaire, fondateur et dirigeant de Reforest’Action. « Sans quoi la forêt que nous connaissons actuellement n’aura plus le même visage dans une vingtaine d’années« , poursuit-il.
Sur les 110 millions de mètres cubes d’accroissement annuel naturel de la forêt française (hors haies et bosquets), seuls 60 % sont exploités par les professionnels. Or la filière bois-énergie devrait jouer un rôle de premier plan dans le développement des énergies renouvelables. L’enjeu est de valoriser les ressources naturelles des territoires, tout en sécurisant l’approvisionnement, et en évitant des tensions avec les autres métiers du bois.
Raison n°1 : La forêt ne s’étend plus depuis 10 ans
Contrairement aux idées reçues, la forêt française ne s’étend pas aussi bien qu’on l’imagine. Grâce à la régénération naturelle et à de nombreuses plantations, elle augmentait à un rythme régulier jusqu’au début des années 2000. De 1912 à 2016, les surfaces couvertes de forêts ont doublé, passant de 8 millions à 16,5 millions d’hectares !
Mais depuis 2003, la forêt cale. Or la demande en bois ne va cesser d’augmenter dans les décennies à venir, et la régénération naturelle n’arrivera pas à elle seule à maintenir la taille de la forêt actuelle. Faute de plantations d’arbres supplémentaires, la surface des forêts de l’Hexagone pourrait donc diminuer d’ici une vingtaine d’années.
Raison n°2 : Les plantations d’arbres ont chuté de moitié par rapport à la décennie 1990
On plante environ 80 millions d’arbres par an en France. Soit deux fois moins que pendant les années 1990. En cause, la fin des subventions étatiques qui encourageaient jusqu’en 2000 les plantations. De leurs côtés, nos voisins européens plantent à des niveaux impressionnants : 300 millions d’arbres outre-Rhin, et jusqu’à 1 milliard en terre polonaise.
Les chiffres du Planetoscope : le nombre d’arbres plantés en France
Raison n°3 : Certains arbres meurent à cause du changement climatique
Le changement climatique n’est pas un lointain sujet pour les professionnels de la forêt. Il touche déjà les forêts françaises. Les sécheresses de 2003 et 2006 ont entraîné la mort de milliers d’arbres par manque d’eau. Certaines essences d’arbres se retrouvent parfois aujourd’hui en situation de stress hydrique, comme le chêne pédonculé dans les Pays de la Loire. Les arbres meurent alors sur pied. Il faut donc les remplacer en plantant d’autres essences plus adaptées à l’évolution du climat.
Raison n°4 : Les intempéries causent de lourds dommages
Souvenez-vous en 2009, la tempête Klaus a balayé la France de vents soufflant jusqu’à 216 km/h. Elle couché 60 % des arbres de la forêt landaise. Aujourd’hui, seule une partie a été replantée. Outre les tempêtes, les incendies et les inondations qui se multiplient ces dernières années portent également atteinte aux arbres de nos régions. Il est donc important de replanter des arbres pour faire revenir la biodiversité sur ces terres dégradées.
Raison n°5 : Les petites surfaces sont plus exposées aux aléas
75 % de la forêt française est privée. Elle appartient à 3,5 millions de propriétaires, détenteurs de parcelles d’à peine quelques hectares. Ces passionnés n’en tirent aucun rendement court-termiste. Dans les faits, la forêt leur coûte bien souvent plus qu’elle ne leur rapporte. Or ces petites surfaces qui représentent la vaste majorité de la forêt française sont plus exposées aux aléas naturels. C’est donc sur elles qu’il faut agir en priorité en aidant les petits propriétaires à planter des arbres.
Raison n°6 : La filière forêt et bois représente 450.000 emplois non-délocalisables
Saviez-vous que la forêt fait vivre autant de personnes que l’industrie automobile ? Véritable poumon économique de notre pays, le secteur forêt et bois représente 450.000 emplois non-délocalisables qui stimulent l’économie de nos régions. Et les experts estiment que c’est un vivier de 60.000 créations d’emplois supplémentaires. Planter des arbres, permet donc d’assurer la durabilité d’un secteur précieux pour l’économie française.
Lire page suivante : un atout pour la transition énergétique
super sauver les arbres
j’aimerais connaitre la raison scientifique qui vous laisse oser écrire » Les petites surfaces sont plus exposées aux aléas « . ceci est vague et faux. ces petites surfaces sont elles des monocultures ? des bois semi sauvages d’essences variées ? je trouve que les monocultures industrielles boisées sont pires que tout, ne tiennent pas face au climat , aux maladies. article à revoir
Bonjour,
C’est très bien de nous donner des raisons de planter des arbres, seulement vous nous donnez pas de solutions ou de contacts afin de planter des arbres nous-même ou de financer des entreprises qui plantent des arbres.
Merci de me répondre si vous avez des contacts.
Cordialement
Sauvez un arbre…manger un castor !!!
Sauvez un arbre… manger un castor !!!
Il est évident qu’à pousser aux fesses les moyens de chauffage dits renouvelables – et très polluants ! -, comme les poêles à bois, on va manquer d’arbres. D’autant que l’industrie du bâtiment et du meuble – bien plus que les papeteries – sont aussi très gourmandes en bois !
Les arbres manquent et on les coupe de plus en plus jeune. L’ONF se frotte les mains mais la biodiversité n’y trouve pas son compte, des tas d’insectes et d’oiseaux trouveront leur nourriture et un abri dans les vieux arbres et les arbres morts.
Bonjour,
planter des arbres, c’est bien pour la planète, ça part d’un bon sentiment, mais moi je dis : attention à ne pas se laisser déborder, parce que ensuite, ça coûte cher
Il y a 15 à 20 ans, j’ai planté « beaucoup » et toutes sortes d’arbre sur une parcelle de 2500m2 histoire de me faire un petit jardin ombragé, et quand je vois ce que ça va me coûter en élagage aujourd’hui, j’avoue avoir quelques regrets
Au début, ça m’amusait. Je coupais quelques branches de temps en temps, rien de grave. Mais ils ont grandi, toujours plus haut, trop haut pour moi
Si j’y avais pensé plus tôt, j’aurais plutôt semé du gazon ! et côté ombrage, un parasol m’aurait coûté moins cher !
J’aime beaucoup les arbres, mais beaucoup moins aujourd’hui !
Marc, rien ne vous oblige à élaguer les arbres. Ils se débrouillent bien sans vous et s’équilibrent bien mieux. Elagués – les bons professionnels forestiers sont devenus rares -, ils se retrouvent déséquilibrés et peuvent être en mauvaise posture au moindre vent.
Si vous avez été obligé de les élaguer, c’est que vous mes avez positionné trop près de votre maison. Erreur de tous les amateurs forestiers.
Sur vos 2 500 m2, il aurait mieux fallu laisser proliférer les friches et la prairie naturelle afin de favoriser la biodiversité. Au bout de quelques années, des arbres y auraient prospéré tout naturellement, sans votre intervention.
Surtout ne plus planter de façon intensive de frênes ou seulement en très espacé car la chalarose gagne du terrain dans le centre ouest, vendée, charente maritime, de 90 à 95 % de mortalité, jeunes et vieux.
c’est quoi, cette horreur de maladie ? J’adore le frène : beau, croissance rapide, bon combustible, forte capacité à coloniser un milieu favorable, comme chez moi en Normandie… mais prudence quand on le coupe, son élasticitépeut le rendre dangereux (meilleur bois pour les manches d’outil, raquettes de tennis autrefois, du fait de cette élasticité.
Le frène, c’est l’olivier du Nord (même famille botanique : oléacées)