41.000 décès de plus en 2015 par rapport à 2014, soit une hausse de 7,3 % : c’est le constat effectué par l’Insee dans son rapport annuel. Ce chiffre est essentiellement dû aux décès de nombreux baby-boomers, qui représentent une grande part de la population française.
Un record depuis la Seconde Guerre Mondiale
La France n’a rien connu de tel depuis 70 ans. « Le solde naturel, différence entre les nombres de naissances et de décès, est le plus faible depuis 1976 » explique l’étude, avant de constater que « l’espérance de vie à la naissance diminue de 0,3 an pour les hommes et de 0,4 an pour les femmes. » Pourtant, en 2015, la population compte 247.000 personnes supplémentaires, ce qui représente une hausse de 0,4 % .
Des causes diverses
Outre le fait que les baby-boomers soient aujourd’hui âgés, plusieurs éléments peuvent expliquer ce pic. Tout d’abord, la vague de froid du mois d’octobre a entraîné 4.000 morts de plus qu’en 2014. Ensuite, l’épisode grippal de neuf semaines a eu de lourdes conséquences sur ces personnes fragiles et pas forcément vaccinées. En février, par exemple, 380 personnes supplémentaires sont décédées chaque jour par rapport à février 2014. S’ajoute à cela la canicule de juillet qui a causé la mort de 2.000 personnes de plus qu’en 2014 à la même époque.
L’autre facteur entrant en compte c’est la légère baisse des naissances l’année dernière. 800.000 naissances en 2015, soit un déficit de 19.000 bébés par rapport à 2014. La France n’est pas à la traîne comparée aux moyennes européennes, mais ce ralentissement accentue les chiffres fournis par l’Insee. La France reste, au 1er janvier 2015, le deuxième pays le plus peuplé d’Europe, derrière l’Allemagne et devant le Royaume-Uni.
Pourtant, il faudra s’habituer à ce genre de constat car la population française « continue de vieillir sous l’effet de l’avancée en âge des générations nombreuses du baby-boom. »
A lire absolument
rien à dire