Les États Membres de l’Union européenne s’accordent avec le Parlement pour réduire les émissions des voitures de 37,5 % à l’horizon 2030.
Respecter les exigences de la COP
C’est un compromis qui ne devrait pas faire plaisir à l’industrie automobile… L’Union européenne et le Parlement se sont mis d’accord pour réduire de 37,5 % d’ici à 2030 les émissions de CO2 des voitures neuves(1). En octobre dernier, les 28 États membres s’étaient accordés sur une réduction de 35 %. Allemagne et pays de l’Est plaidaient pour moins de 30 %, la France, au contraire, pour 40 %.
Ce compromis, décroché malgré un lobbying intensif de la part de l’industrie automobile, doit encore être validé par le Parlement et le Conseil européen. Pourquoi cette décision ? Lors de la COP21 en 2015, l’Union Européenne s’est engagée à réduire à l’horizon 2030 d’au moins 40 % par rapport à 1990 les émissions des gaz à effet de serre générées par son économie : CO2, méthane, protoxyde d’azote…
Un progrès, mais pas assez rapide
L’Association européenne des constructeurs automobiles (ACEA), d’après le site Novethic, « déplore que cet objectif pour 2030 réponde purement à des motivations politiques, sans prendre en compte les réalités technologiques et socio-économiques ». Karima Delli, présidente de la commission Transport au Parlement Européen, estime quant à elle qu’ « au lieu de recadrer le secteur automobile et de préconiser des mesures favorisant les investissements et les nouveaux emplois dans une mobilité à zéro émission, les gouvernements ont une nouvelle fois fait preuve de leur impuissance à forger des lois à la hauteur des enjeux climatiques ».
Du côté du Réseau action Climat (RAC), on juge cet accord « très insuffisant face aux efforts requis pour respecter l’accord de Paris ». Pour Transport & Environnement, « l’Europe change de vitesse dans la course à la production de véhicules à émissions nulles. La nouvelle législation signifie que d’ici 2030, environ un tiers des nouveaux véhicules fonctionneront à l’électricité ou à l’hydrogène ».
Mais si cela constitue un progrès réel, les choses changent-elles vraiment assez vite pour lutter contre le réchauffement climatique ?
Illustration bannière : Trafic dans les rues de Bruxelles – © Tupungato / Shutterstock
A lire absolument
Bonjour,
Il faudrait dire à Karima Delli que la seule « mobilité zéro émission », c’est la « zéro mobilité ». Et je l’invite à prendre les transports en commun aux heures de bureau quotidiennement et dans la durée…(ce que je fais moi-même)