Consommer local à 100 % n’est pas forcément possible et on a souvent en tête des situations qui freinent le mouvement locavore. Voici en tout cas 5 bonnes raisons de consommer des produits locaux.
Acheter local : quel « local » ?
Le terme n’est effectivement pas très précis. Pour certains, cela signifiera manger des produits français (ou québécois, ou autre encore). Pour d’autres, cela signifiera manger des produits produits régionalement. D’un point de vue économique, on parle de « kilomètres alimentaires » (« food miles », pour nos amis anglophones)(1). Au-delà de 500 kilomètres alimentaires, les produits ne pourraient pas être considérés comme « locaux » même si la perception du local est variable(2).
De façon plus pragmatique, vous pouvez considérer comme locaux les produits les plus proches de vous. Si vous vivez à New York, ce sera la région new-yorkaise, si vous vivez à Paris la région parisienne. Ce qui compte concrètement est le trajet effectué par les marchandises, leur acheminement de l’espace de production jusqu’au point de vente, d’où la notion depuis de nombreuses années maintenant de circuit court(3).
La nourriture locale a bon goût
Outre ses autres fonctions, le goût de la nourriture a un rôle important, et les chercheurs en agroéconomie avancent que ce serait même le cas pour la viande(4). La raison est simple : si la nourriture locale a bon goût, c’est qu’elle est consommée fraîche et en saison(13). Pas de production industrielle en ferme, donc plus de choix dans les variétés. À condition évidemment de se donner la peine de tester. Savez-vous par exemple qu’il existe des milliers de variétés de pommes ? Combien pourtant en trouvez-vous facilement en supermarché ?
Nouvelles saveurs
Certaines variétés de produits supportent mal le transport et ne pourraient donc pas être exportées facilement. Les producteurs locaux n’ont pas ce souci et vont plus facilement tester de nouvelles plantations.
Une bonne idée sur un plan écologique et également sur un plan gustatif : manger local signifie aussi découvrir de nouvelles saveurs.
La nourriture locale est durable
En réalité, toute la nourriture produite localement n’est pas durable. On avance néanmoins le chiffre de 11 à 12 % des émissions de gaz à effet de serre pour la nourriture locale sur la totalité de la nourriture produite(6). Outre ce chiffre, ce qui compte est la qualité de la terre et de l’eau utilisée. Le mieux est encore de demander directement aux fermiers comment ils travaillent quand ils vendent leurs produits en direct et de jeter un oeil à leurs terres quand cela est possible.
La nourriture locale encourage la vie communautaire
Connaître vos fermiers et autres producteurs locaux est une bonne chose pour vous. Échanger avec eux en direct est irremplaçable. Ce qui est valable dans l’alimentaire est d’ailleurs valable dans d’autres domaines comme le prouvent les ressourceries(7).
Ce mode d’échange aide notamment à développer une compréhension mutuelle. Le consommateur prend la peine de comprendre d’où vient la nourriture : plus on comprend et plus on a envie de soutenir son producteur local, ou alors il est temps d’en changer. Cela encourage aussi le producteur à produire la meilleure nourriture possible(17).
La nourriture locale aide l’économie locale
Ne serait-ce que parce que le fermier sera plus à même d’utiliser l’argent gagné dans l’économie locale également.
D’après une étude menée par la News Economics Foundation de Londres, un euro (ou dollar, ou livre, ou tout ce que vous voulez) dépensé localement générera le double dans l’économie locale globale(9).
La nourriture locale serait plus intéressante pour la santé
Les études prouvent que les nutriments se dégradent moins si la nourriture n’est pas transportée sur une longue distance ou stockée durant un long moment(10). Il est intéressant de noter que les cultures plus anciennes seraient plus riches en micronutriments que les cultures plus récentes(15).
Il est globalement plus intéressant de consommer local, mais tout dépend évidemment des pratiques mises en oeuvre, ne serait-ce que pour le transport(12). Paradoxalement, transporter une grande quantité de nourriture par navire sera moins polluant qu’une petite quantité par voiture. Il semble donc de bon ton de promouvoir des initiatives locales comme les AMAP, et de bien vous renseigner sur les pratiques locales. Une belle occasion de découvrir votre région ?
Article mis à jour
- https://doi.org/10.3917/reru.105.0899
- https://doi.org/10.3917/mav.053.0016
- https://doi.org/10.7202/1012220ar
- https://doi.org/10.5252/az2010n1a12
- Redlingshöfer, Barbara. « L’impact des circuits courts sur l’environnement. » Les circuits courts alimentaires, Bien manger dans les territoires, Dijon, Educagri (2008) : 175-185.
- Gallaud, Delphine, and Blandine Laperche. Économie circulaire et développement durable : écologie industrielle et circuits courts. Vol. 5. ISTE Group, 2016. Voir également l’article suivant : https://doi.org/10.3917/tt.031.0157
- https://doi.org/10.3917/tt.031.0087
- Voir notamment cette étude de 2006 : Arbousse-Bastide, Tristan. « Economie “sauvage” et vente directe (déclin et résurgences des pratiques communautaires de l’agriculture en Bretagne). » Pékéa, 15p (2006). Et une étude plus récente en 2018 : https://doi.org/10.3917/mav.106.0133
- https://neweconomics.org/section/all/local-economies
- Voir notamment https://doi.org/10.1016/S0315-5463(90)70225-8
- Et ce y compris pour les céréales par exemple :Gianinazzi, Silvio, and Yves Prin. « Caractérisation d’une collection de variétés anciennes de blé pour leur réponse à la mycorhization et impact sur la qualité du grain. » (2014).
- Voir par exemple une étude dans les Hauts de France : https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-01176784
- Redlingshöfer, Barbara. « L’impact des circuits courts sur l’environnement. » Les circuits courts alimentaires, Bien manger dans les territoires, Dijon, Educagri (2008) : 175-185.
- Voir notamment cette étude de 2006 : Arbousse-Bastide, Tristan. « Economie “sauvage” et vente directe (déclin et résurgences des pratiques communautaires de l’agriculture en Bretagne). » Pékéa, 15p (2006). Et une étude plus récente en 2018 : https://doi.org/10.3917/mav.106.0133
- Et ce y compris pour les céréales par exemple :Gianinazzi, Silvio, and Yves Prin. « Caractérisation d’une collection de variétés anciennes de blé pour leur réponse à la mycorhization et impact sur la qualité du grain. » (2014).
- Et ce y compris pour les céréales par exemple :Gianinazzi, Silvio, and Yves Prin. « Caractérisation d’une collection de variétés anciennes de blé pour leur réponse à la mycorhization et impact sur la qualité du grain. » (2014).
- Voir notamment cette étude de 2006 : Arbousse-Bastide, Tristan. « Économie “sauvage” et vente directe (déclin et résurgences des pratiques communautaires de l’agriculture en Bretagne). » Pékéa, 15p (2006). Et une étude plus récente en 2018 : https://doi.org/10.3917/mav.106.0133
Merci pour votre article comme d’habitude très bien construit. Un contenu très inspirant qui vient complètement compléter mes recherches sur le sujet.
Si vous souhaitez jeter un coup d’œil à notre site nous essayons justement de recenser toutes les informations pour agir pour l’environnement, pouvoir passer à l’action chacun, dans son quotidien, nous parait essentiel en 2018.
Merci de faire passer ce type d’articles permettant de diffuser une information si importante aujourd’hui.
Cordialement
Act4World – act4world.com
En plus, quand on achète à un petit producteur local, on sait qu’il n’ira pas planquer la recette dans les paradis fiscaux et qu’il paiera ses impôts. Donc, il y aura davantage de recettes pour le trésor public qui vous en réclamera en principe moins (plus il y a de gens qui cotisent, moins le montant de la cotisation est élevée). Donc, même si c’est un peu plus cher, vous n’êtes pas forcément perdants au final en terme pécuniaire.
entièrement d’accord ! pourquoi manger des fraises en hiver ?
Gardons le goût des primeurs à leur saison : quel bonheur d’attendre les premiers radis du marché ou les asperges du pays (on se régale d’autant plus qu’on n’en pas toute l’année) On finit pas perdre le goût des primeurs et la capacité de savourer.
J’aime bien les bananes bio proposées par Carrefour et qui viennent d’Amérique du sud. Ça fait bizarre d’imaginer tout ce trajet pour du bio. C’est pas très bio du tout. De toute façon ce n’est pas demain que l’on va cultiver des bananes en France. Avant on avait nos colonies (aïe!), alors pourquoi pas. Enfin moi je mange des fruits et légumes de saison de mon coin. Bonne journée.
Où est votre article de fond sur le Bio Industriel ? Il faut expliquer les différences entre les produits Bio locaux, des magasins spécialisés et ceux des grandes enseignes d’Hypermarché qui voient à travers le BIO l’occasion d’augmenter les prix sur des produits qui n’ont rien de biologiques : ils ne sont pas bons au goût et les producteurs ont un cahier des charges très peu contraignant, quasi équivalent aux méthodes de l’agriculture intensive avec leur lots de produits insecticides et dangereux pour la santé. On trompe le consommateur ! Alors parlez-nous vraiment de cela !
Consommer des fruits et légumes de production locale n’est pas forcément meilleur pour la santé. Le producteur local qui est indépendant n’a aucun contrôle sur les résidus de pesticide, contrairement aux produits livrés aux coopératives ou grossiste.
En bio des produits chimique sont utilisés du sulfate de cuivre et du soufre, le sulfate de cuivre est dangereux pour l’environnement. la roténone qui a été largement utilisée en bio est maintenant interdite car trop dangereuse. L’alimentation en générale est bonne puisqu’on vit de plus en plus vieux.
Consommer local en connaissant son ou ses producteurs, rien de mieux, on sait ce qu’ils cultivent et comment ils cultivent et comment ils élèvent leurs animaux, donc c’est meilleur que le bio du supermarché du coin…….
Je suis depuis quelques mois membre d’une AMAP située près de mon lieu de travail: pour 11 € par semaine, je vais chercher en sortant de mon travail un 1/2 panier de légumes, fruits et oeufs bio de saison cultivés dans ma région. Quel plaisir de retrouver des produits non calibrés, cueillis le matin même et bien loin des produits insipides et bourrés de pesticides de la grande distribution! Outre le maraîcher, d’autres producteurs locaux fournissent mon AMAP sur commande: fromagère, boulanger, brasseur.
On redécouvre les saveurs d’antan, quand le bio n’existait pas puisque chacun cultivait son jardin de façon naturelle.
Ce système est très convivial, il fait vivre les petits producteurs et vous garantit une sécurité alimentaire à nulle autre pareille.
Bonjour,
Je réagis car je suis parisienne et consommer « local bio » à Paris est impossible. Il faut un temps, il y a très longtemps où je trouvais au marché la production d’un maraîcher de Seine – et – Marne, je crois bien que cela n’existe plus. Les AMAP j’ai cherché, il n’y a pas de place et la seule fois où j’en ai trouvé une, elle ne fournissait pas de fruits et il fallait faire une permanence à une heure où je travaille… Les paniers divers et variés contiennent peu de produits français, et parfois des produits venant de très loin… Il semblerait qu’il n’y ait pas assez de producteurs bio en France, non?
oui , je suis d’accord avec un accord sur le travail local et la prod local qui fait fonctionner une ville , une région , un pays je n’ai rien contre les espagnols ou autres , mais un produit Bio ou autres vos mieux que du travail exécuter par d’autres ,je suis pour l’échange mais de façon interactive et dans le sens de l’alternance utile .
Nous avons besoin d’économie nationale ducons de politiciens .
bonjour, je suis MR Kempczynski jclaude est je suis d’accord avec une culture local , gratifiant le local.moi j’ai de famille en Seine et marne je suis d’accord sur les échanges ,mais selon le texte de cette personne il y trafic dans le secteur et se procédé et a dénoncer. nous sommes vraiment des demeurer en france nous avons la possibilé de choisir notre façon de manger un peu pus sainement mais nous avons toujours cette grosse ferme de l’agoalimentation pestiféré au détriment d’une equation plus écologiste et saine , il faut se battre pour les pers ayant un gout se conjugue et laisse cette majorité de merdique gouter aux phytosanitaires agréer par notre l’europe des pestiférés et je plains leur descendance .nous avons du bio a nos de le trouver . les produits chimiques sont nos amis pour la vie, commmo diras la pub.bonne appétit bien sur !