L’agence du cancer de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) a conclu vendredi 20 mars que cinq pesticides et herbicides organophosphorés courants étaient des cancérigènes « probables » ou « possibles » pour l’homme.
Il s’agit notamment de l’herbicide très couramment utilisé glyphosate, principal ingrédient du célèbre désherbant Roundup, et des insecticides malathion et le diazinon, qui ont été classés comme étant « probablement cancérogènes » pour l’homme, sur la base de tests sur des animaux de laboratoire et de preuves chez l’homme parmi des agriculteurs des Etats-Unis, du Canada et de Suède.
Glyphosate – l’herbicide le plus courant au monde, grâce aux OGMs…
Le glyphosate est l’herbicide dont le volume de production au niveau mondial est le plus important de tous les herbicides. Son utilisation est particulièrement importante est dans l’agriculture, notamment du fait du développement des cultures qui ont été génétiquement modifiées pour les rendre résistantes au glyphosate. Il est également utilisé dans les applications forestières, urbaines et domestiques.
L’OMS l’a détecté dans l’air, dans l’eau et dans les aliments. Les populations qui résident à proximité des zones traitées peuvent y être exposées. Mais on peut l’être aussi en cas d’utilisation chez soi et par l’alimentation, même si l’OMS observe un niveau « généralement faible« .
Des insecticides interdits en Europe
Par ailleurs, les insecticides tétrachlorvinphos et parathion ont été classés comme cancérogènes « possibles » pour les humains. Aujourd’hui, toutefois l’insecticide tétrachlorvinphos est interdit au sein de l’Union européenne. Aux États-Unis, il continue à être utilisé sur le bétail et les animaux de compagnie, y compris dans les colliers anti-puces animaux.
L’utilisation du parathion a été sévèrement restreint depuis les années 1980. Toutes les utilisations autorisées ont été annulées dans l’Union européenne et aux Etats-Unis depuis 2003.
Le malathion continue à être utilisé
Le malathion par contre est actuellement utilisé dans l’agriculture, la santé publique, et le contrôle des insectes dans les habitats. Il continue d’être produit en quantités importantes dans le monde. L’OMS indique toutefois que l’exposition de la population générale est « faible » et se fait « principalement par résidence à proximité des zones traitées, en cas d’utilisation à domicile, et dans l’alimentation« .
Le diazinon a été appliqué dans l’agriculture et pour le contrôle des insectes maison et le jardin. Les volumes de production ont été relativement faibles et ont encore diminué après 2006 en raison de restrictions aux Etats-Unis et en Europe.
L’OMS ne se prononce pas sur une interdiction et indique que c’est aux gouvernements de décider d’une possible réglementation.
Les insecticides organophosphorés en cause ( malathion, diazinon …) sont aussi et surtout de puissants toxiques du système nerveux, par l’intermédiaire de leur passage aisé de la barrière cutanée et des muqueuses respiratoires. source : La prévention des risques professionnels des insecticides : http://www.officiel-prevention.com/protections-collectives-organisation-ergonomie/risque-chimique/detail_dossier_CHSCT.php?rub=38&ssrub=69&dossid=517